Des discussions avaient émergé concernant un éventuel report du verdict. Ces discussions faisaient suite à la demande de certains avocats réclamant des investigations supplémentaires après la découverte de nouvelles preuves issues de téléphones infiltrés révélant des messages chiffrés. Parmi ces révélations, certaines impliqueraient Achraf B. dans l’assassinat de Martin Kok, un blogueur spécialisé dans le crime, en 2016.
Ces avocats avaient également demandé l’audition d’un témoin au Maroc et la correction de traductions entachées de fautes d’orthographe. Cependant, le tribunal a rejeté ces requêtes, estimant que des investigations additionnelles n’étaient pas requises et que les fautes de traduction n’altéraient pas le sens des documents.
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Par ailleurs, de nouvelles informations issues des communications du témoin principal, Nabil B., évoquant d’éventuelles représailles suite à une fusillade, n’ont pas non plus causé de retard. Nabil B. a été directement interrogé sur ces points devant le tribunal. Le Ministère Public avait précisé que l’ajout de ces documents n’avait pas d’impact sur l’issue du procès, mais visait simplement à assurer l’exhaustivité du dossier.
Le procès Marengo, entamé en 2018, a connu des retards dus à sa complexité. Bien que le verdict ait été initialement attendu en octobre de l’année passée, il a été reporté à février. Dans le cadre de ce procès, une sentence de prison à vie a été demandée pour six des accusés, y compris Ridouan Taghi, présenté comme le leader d’une organisation criminelle et l’instigateur de plusieurs meurtres.