Dans la nuit du 31 décembre, une trentaine de mineurs non accompagnés résidant au centre d’accueil de Melilla sont sortis pour assister aux célébrations du nouvel an, « mais lorsqu’ils sont revenus le soir vers 21H, ils se sont vu refuser l’accès au centre, sachant que le règlement interne dudit centre stipule que la fermeture des portes ne se fait qu’à 22 heures », explique à Hespress Omar Naji, membre de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), antenne de Nador.
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En conséquence, ces mineurs marocains « ont passé la nuit dans la rue, alors que ce ne sont que des mineurs, ce qui est inacceptable », déplore-t-il. Mécontents, ils ont organisé une marche de protestation le 1ᵉʳ janvier 2022. Trois d’entre eux seront arrêtés par la police. Ils sont toujours en détention, et ont été maltraités par les gardiens, affirme Omar Naji.
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« La situation des mineurs non accompagnés à Melilla est difficile, en particulier ceux qui vivent dans la rue et font donc l’objet de comportements arbitraires », ajoute-t-il. Interdire aux mineurs marocains de séjourner dans les centres d’hébergements « se faisait dans le respect du droit interne strict du centre, c’est-à-dire si quelqu’un rentre après 22 heures. Et il s’agissait de cas isolés, mais aujourd’hui, il s’agit d’environ 30 mineurs. La presse espagnole a déclaré qu’ils sont rentrés à 21H30, alors que eux nous ont dit être revenus à 21H », poursuit ce militant des droits humains.