Ces grottes du mont Iksane abandonnées après la fin du protectorat espagnol, et qui sont devenues le refuge des migrants subsahariens avant de sauter la clôture de Melilla, seront bientôt occupées par des camions, des mineurs et des ingénieurs qui vont reprendre les fouilles, fait savoir La Informacion.
Quelques jours avant l’assaut des subsahariens (1 700 selon le ministère espagnol de l’Intérieur) à la clôture de Melilla le 24 juin, les gendarmes marocains avaient chassé ces derniers de leur camp installé sur le mont Gourougou, provoquant leur déplacement vers Iksane, dans les mines abandonnées. Après le drame du 24 juin, les agents marocains ont effectué de nouvelles descentes dans la zone pour expulser les migrants restés à Iksane et les transférer vers le sud du royaume.
À lire : Assaut de Melilla : les agents marocains ont arrêté des migrants du côté espagnol de la frontière
Cette décision vise à lutter contre l’immigration clandestine, réduire la dépendance de la région de Nador au commerce de contrebande avec Melilla et concurrencer les nouvelles exploitations de minerai de fer que l’Algérie a vendues à la Chine, indiquent des sources policières marocaines qui se sont abstenues de confirmer si cette question a été discutée lors de la récente réunion de haut niveau entre les hauts responsables espagnol et marocain de la sécurité.
Le gouvernement marocain a lancé un appel aux investisseurs via l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) qui détient les anciennes licences minières de la Compagnie du Rif, fondée en 1908 et dissoute en 1984. Les investisseurs intéressés ont jusqu’au 1ᵉʳ novembre pour manifester leur intérêt. Le 2 novembre, le ministère marocain des Mines ouvrira les plis et signera une concession de 50 ans avec l’investisseur retenu.