Aziz Akhannouch, l’homme le plus riche au Maroc
Comme les années précédentes, deux Marocains figurent cette année dans le classement annuel des plus grosses fortunes africaines du magazine économique américain, Forbes.
Salwa Idrissi Akhannouch, épouse de l’actuel chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch, figure dans le top 7 des milliardaires du commerce de détail en Afrique. De quoi provoquer la colère de certains Marocains qui l’accusent de profiter de la législation marocaine pour maximiser du profit.
Forbes place Salwa Akhannouch parmi les 100 femmes d’affaires les plus puissantes de la région MENA en 2023. Elle est également parmi les 7 premiers milliardaires du commerce de détail en Afrique. Elle doit cette place à son impact considérable sur le secteur du commerce de détail du continent et au rôle qu’elle a joué dans l’évolution de l’industrie du commerce de détail.
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L’épouse du chef du gouvernement marocain est la fondatrice du Groupe AKSAL. Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 1 000 personnes et est la seule franchisée de 45 grandes marques au Maroc, dont Emporio Armani, Fendi, Gucci, Oysho, Ralph Lauren, Zara, Banana Republic, Massimo Dutti, Pull & Bear, et Gap. En 2011, Salwa Akhannouch a inauguré le Morocco Mall, un vaste complexe commercial et de divertissement de 10 hectares. Le centre commercial a non seulement rehaussé la réputation du Maroc en matière de commerce de détail, mais il a également contribué de manière significative aux recettes touristiques.
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Suite à la publication de Billionaires Africa, de nombreux Marocains ont exprimé leur mécontentement. Ils accusent Salwa Akhannouch de profiter de la législation marocaine pour maximiser du profit. « Bien sûr qu’elle est [l’une des plus grandes milliardaires du commerce de détail en Afrique]… quand les lois sont faites pour maximiser votre profit, ce n’est pas une surprise », fulmine de colère un utilisateur marocain des médias sociaux. Ce mécontentement s’explique notamment par la décision prise le gouvernement en 2022, d’imposer de nouveaux droits d’importation sur les achats en ligne effectués depuis l’étranger. Il s’agit de l’adoption en conseil des ministres du projet de décret n°2.22.438 modifiant le décret n°2-77-862 du 25 Chaoual 1397 (9 octobre 1977), pris pour l’application du Code des douanes ainsi que des impôts indirects relevant de l’Administration des douanes et impôts indirects.
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Dans un communiqué, l’ADII avait annoncé qu’à partir du 1ᵉʳ juillet 2022, tous les achats effectués sur des plateformes internationales de commerce électronique, quelle que soit leur valeur, devraient s’acquitter des droits et dus taxes à l’importation, y compris la TVA et que la franchise de 1 250 dirhams (125 dollars) allait être supprimée. Un décret qui avait suscité des inquiétudes parmi les Marocains.
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