Le Roi Mohammed VI, dans un discours prononcé à l’ouverture de la session parlementaire, a fait part de l’introduction d’un programme d’aide sociale à la fin de l’année 2023.
L’Agence de partenariat pour le progrès a confié à Jaïda quelque 47 millions de dollars (soit l’équivalent de 400 millions de DH), octroyés par le Millenium Challenge Account (MCA). Le fonds américain est dédié aux pays en développement qui ont adopté une politique judicieuse sur les plans politique, économique et social. Le programme est en route et se prolongera jusqu’en 2013.
« Les 47 millions de dollars nous ont été accordés sous forme de prêt subordonné qui sera, éventuellement, transformé en don à terme », tient à préciser l’équipe opérationnelle du fonds. Les négociations avec l’Agence de partenariat pour le progrès démarreront en septembre prochain pour arrêter les modalités du prêt.
Cette somme sera injectée dans les fonds propres de Jaïda et lui permettra d’optimiser sa mission, c’est-à-dire : fluidifier le circuit financier, accompagner les AMC dans le lancement de nouveaux produits, tout en continuant à jouer son rôle habituel, celui d’apporter des financements aux entreprises et d’assurer le rôle de coordinateur entre les différents intervenants du secteur.
Très vite le fonds Jaïda a élargi son réseau pour couvrir 5 associations de microcrédit au niveau national alors que d’autres sont toujours en négociation. Les interventions financières de Jaïda dans la consolidation de l’économie sociale et solidaire sont devenues indéniables à l’heure où l’encours global des microcrédits au Maroc s’est établi à 5,5 milliards de DH. Si le fonds de la CDG s’est très vite démarqué dans le secteur du microcrédit, c’est d’abord par l’octroi de financement sans garantie d’emprunt. Jaïda prend des risques qu’il a appris à gérer. Constitué sous forme de société anonyme basée au Maroc, Jaïda jouit du statut d’une société de financement agréée par la banque centrale et opère sous son contrôle.
Pour rappel en seulement une année d’activité en faveur des associations de microcrédit (AMC), le fonds Jaïda pour la microfinance a déjà investi quelque 250 millions de DH. Fort d’un capital de 200 millions de DH, Jaïda, filiale du groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG), a su gagner la confiance de grandes institutions en très peu de temps.
Si les premières conventions de financement signées avec « Inmaa » et « Al Karama » n’avaient pas dépassé le seuil des 6 millions de DH, sa première transaction en dette subordonnée pour un montant de 40 millions de DH avait été signée avec la fondation « Zakoura » en décembre 2007.
En début d’année, le fonds signe une convention de garantie portant sur un prêt subordonné à hauteur de 170 millions de DH avec la société financière internationale (SFI). Depuis, la success story continue…
La CDG détient 45% des parts du fonds, le groupe bancaire KFW en compte 25%, 20% appartiennent à la Caisse de dépôt et des consignations (institution financière publique française) et, enfin, l’Agence française de développement (AFD) dispose de 10% des parts.
Source : L’Economiste - Amira Khalfallah
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