Les avocats produits au Maroc sont très prisés en Europe en raison de plusieurs avantages concurrentiels. Mais le royaume a désormais un redoutable concurrent.
Une ambiance spéciale, celle du train-train ramadanesque. On y modifie ses habitudes, ses priorités.. et même son métier ! “Achoura” a ses vendeurs de jouets, le “miloud”, ses artisans, son henné et ses foires... La fête du mouton ses limeurs de couteaux, ses marchands de foin et ses bouchers...
Ramadan, lui, comme toute fête-symbole, a ses propres besoins, et donc des métiers spécifiques pour combler la demande accrue sur les produits alimentaires. Bien avant le mois sacré, des milliers de familles travaillent d’arrache-pied pour préparer leur commerce spécifique à cette période. Généralement de condition pauvre, ces dernières ont chacune leur domaine de prédilection qui tourne cependant pour l’essentiel autour de la nourriture.
Durant Ramadan, on s’organise : la boutique, si elle existe, devient une fourmilière... Sinon un tabouret et une installation sommaire à la porte d’un marché ou dans une rue passante suffiront.
Mères et filles préparent, pères et garçons tiennent la caisse. Les activités du Ramadan sont certes saisonnières, mais génératrices de revenus non négligeables. Chebbakia, briouates, meloui, m’rouzia, feuilles de bastila, rezet el qadi et autres gâteaux marocains label “maison” enregistrent les meilleures ventes parmi les saisonniers.
C’est entre la prière d’al-Asr et celle du moghreb que la demande bat son plein, le marché foisonne alors de gens prêts à vous offrir leurs services ou produits dont nulle maison n’est épargnée, malgré les conditions financières d’une large tranche de la société. “Ce Ramadan coïncide avec la flambée des prix de l’huile, farine, semoule…”, répète Abdelmoula, détenteur d’un double commerce de fruits secs et de gâteaux à Derb Ghallef.
Tout commerce impropre à la période du jeûne (café, snacks…) est transformé en lieu de vente de dattes, fromages, miel…
Bkhour, miswaks et parfums volent aussi la vedette à l’approche de la veille sacrée du 27 Ramadan. Sans oublier que les enregistrements audio et vidéo des fameux cheikhs et moq’rie se vendent comme des petits pains.
En-Neffar (le “réveil humain”), quant à lui, est une fonction en voie d’extinction. Un métier auquel on associe la résistance et la foi. Très mal payé, le métier de neffar, dont les recommandations et prières précèdent le lever de soleil d’une heure, peine à trouver des recrues.
Source : Au fait - Iliasse El Mesnaoui
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