Chalid parlait d’un téléphone public depuis le Maroc, insistant sur le fait que son nom doit être gardé secret, de peur d’être tracé par la police ou d’être accusé de "mouchard" par ses compagnons, les autres membres du gang.
« Mes parents, ainsi que le reste de ma famille, savent où je suis et pourquoi je suis parti. Ils étaient en colère, mais je serai toujours leur fils et ils savent bien qu’il vaut mieux être loin et libre, que proche et en prison. »
Plusieurs membres de la Beresteinlaangroep ont disparu de la circulation après que la police néerlandaise a démantelé leur gang en janvier. Le gang aurait terrorisé le sud-ouest de La Haye à coups de cambriolages, d’agressions et d’intimidations.
Chalid, qui n’a aucune preuve d’être réellement poursuivi par la police, affirme : « Nous n’avons pas fui pour rien. Nous savons que les flics sont sur le sentier de la guerre. Nous choisissons le chemin le plus facile (c’est-à-dire la fuite) ». Ce dernier a en outre indiqué au journal qu’il pourrait revenir aux Pays-Bas quand la tension baissera.
Chalid dit qu’il se sent à l’aise au Maroc, qu’il est comme en vacances. Il avait préalablement averti sa famille au pays qu’il viendrait, et ils n’ont donc pas été surpris quand un cousin plus âgé l’a conduit en voiture des Pays-Bas et l’a déposé.
« Ils m’ont accueilli à bras ouverts. Bien sûr, j’avais apporté des cadeaux. Les deux premiers jours après les arrestations, je stressais beaucoup. Mais une fois que je suis arrivé ici, j’ai trouvé la paix », a-t-il déclaré.
Selon le Nltimes.nl : « Les membres de « Beresteinlaangroep », ceux qui ont fui vers le Maroc, ont tous la double nationalité. Ce qui les met pratiquement hors d’atteinte des autorités néerlandaises. Le Maroc n’extrade ses nationaux que dans des situations extrêmes. Ce n’est que là qu’il procède à l’arrestation de personnes présumées suspectes par une nation étrangère. Un processus fastidieux qui frustre les autorités néerlandaises »
Questionné au sujet du nombre de membres de son gang qui ont réussi à fuir au Maroc, Chalid répond : « Peut-être cinq ou dix d’entre nous, mais nous ne savons rien l’un sur l’autre. Personne ne peut dire ce qu’il ne sait pas ».