Mawazine enflamme Rabat

18 mai 2009 - 19h54 - Culture - Ecrit par : Bladi.net

Pour sa huitième édition, le festival de Mawazine tape fort. Kylie Minogue et Ennio Morricone ont fait l’ouverture vendredi 15 mai. Warda et Khaled ont pris le relais, samedi. A chaque fois, le public était au rendez-vous. Beaucoup ont fait le déplacement de Casablanca et Kénitra.

Les inconditionnels sont même venus de Marrakech, Tanger ou Tétouan. La ville de Rabat s’est retrouvée débordée avec une circulation hors du commun. Les concerts s’enchaînant et se chevauchant dès les débuts de soirée, des arbitrages sont inévitables, à moins de posséder le don d’ubiquité pour assister à tous les concerts. C’est l’italien Ennio Morricone qui a inauguré le festival sur la scène de Bouregreg. Mais le triomphe de la première soirée a été sans conteste le spectacle de l’Australienne Kylie Minogue, qui a tenu le public en haleine pendant plus de deux heures. Le public de l’OLM Souissi a eu droit à un show qui n’avait rien à envier aux grandes scènes internationales. Sons et lumières ont magistralement accompagné la prestation de la vedette sur écran géant. Une performance impressionnante, durant laquelle cette dernière a interprété ses chansons à succès, dont certaines ont ramené le public des années en arrière. L’un des moments forts a sans doute été la pluie de paillettes qui s’est déversée sur le public à la fin du spectacle.

Samedi 16 mai, il était encore plus difficile de circuler dans la capitale, week-end oblige. Le choix entre les scènes était encore plus ardu. A chaque scène, son public. Autant pour la scène Nahda, Warda Al Jazairiya a eu devant elle « un public plutôt calme », autant pour Khaled, les spectateurs étaient déchaînés. A noter que Warda compte parmi ses fans Salaheddine Mezouar, ministre des Finances. La diva, malgré une voix clairement fatiguée, a été applaudie à tout rompre par le public.
Autre scène, autre star, autres mœurs. L’espace Qamra, en face de la gare routière, était pratiquement inaccessible pour les retardataires. Non seulement ceux-ci devaient stationner leur véhicule à plusieurs centaines de mètres, mais une fois arrivés sur les lieux de la fête, la foule humaine formait un bloc quasi impénétrable. Khaled, le roi du raï, a peut-être attiré à lui seul la moitié du public rbati ce soir-là. Les agents de sécurité chargés du contrôle des tickets ont été submergés par la foule, certains fans téméraires n’ont pas hésité à sauter les barrières de protection, avant de se faire remettre manu militari « à leur place ».

La surprise de la soirée a peut-être été celle de l’OLM Souissi. Le cinéaste serbe Emir Kusturica, accompagné de son groupe The Non-smoking Orchestra, a littéralement « mis le feu » à la scène, en invitant certains spectateurs à danser sur scène sur fond de mélodies endiablées.
Parallèlement aux shows sur les différentes scènes, des parades ont eu lieu sur de grandes artères de la capitale. La fête démarrait déjà dans la rue où les Mahardja Brass Band et Ciocarlia ont sillonné les grands boulevards de la ville. Déjà, l’expérience de l’année dernière de ces parades a été une réussite, mettant la ville en ébullition, tôt dans la soirée. Surtout que les Marocains ont une affinité particulière avec la musique indienne ! Enfin, pour les amateurs, l’exposition « Traversées », est une opportunité de contempler les œuvres de différents artistes contemporains arabes. Elle se tient à la galerie nationale Bab Rouah et la salle Bab El Kébir.

Source : Adam Berrada & Jihane Kabbaj - L’Economiste

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