Maroquinati : les crimes des soldats marocains en Italie

9 septembre 2019 - 07h00 - Monde - Ecrit par : K.B

Giselda, aujourd’hui âgée de 91 ans, fait partie des dizaines d’Italiennes ayant déposé une plainte auprès du maire de la ville de Sienne, contre les soldats marocains, qu’elles accusent de viols collectifs perpétrés en 1944 sur près de 1.500 femmes.

A travers cette plainte, les victimes envisagent de mettre la pression sur le Gouvernement italien afin qu’il exhorte la France et ses colonies à reconnaître les violations perpétrées dans la province de la Toscane et à présenter des excuses officielles aux victimes.

Maroquinati est un événement qui avait marqué l’histoire de l’Italie. En 1944, lors de la victoire des alliés de la France sur les Italiens, les soldats ont eu droit à 50 heures de congés. Ainsi, plus de 1.488 femmes ont été violées, des homicides volontaires et des agressions perpétrés sur des enfants et des personnes âgées, puis des maisons et des magasins vandalisés.

Ces crimes, longuement attribués aux soldats marocains, bien que les troupes soient composées de Sénégalais, d’Algériens et de Tunisiens, n’ont jamais été reconnus par la France qui en a imputé l’entière responsabilité au Général Juin et à ses soldats marocains.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Anciens combattants - Criminalité - Toscane - Plainte

Aller plus loin

Hommage aux soldats marocains de la guerre de Corée

L’ambassade de la Corée du Sud à Rabat a rendu hommage aux soldats marocains qui ont participé à la guerre de Corée en 1950-53. Des restes de ces derniers ont été découverts au...

Ces articles devraient vous intéresser :

Criminalité au Maroc : les chiffres

Les chiffres officiels de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) montrent les baisses importantes dans toutes les catégories de crimes en 2023.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Nord du Maroc : les gangs de retour sur les routes ?

Sur la toile, des activistes appellent les Marocains à faire preuve de vigilance lorsqu’ils circulent sur certaines routes du nord du Maroc.

Maroc : la traque des criminels porte ses fruits

L’année 2024 a été marquée par un taux de résolution des crimes de 95 % au Maroc, selon les données de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Ce chiffre s’inscrit dans une tendance observée sur les huit dernières années. Le rapport annuel...

Maroc : une banque ADN pour traquer les criminels

Au Maroc, le ministère de la Justice travaille sur la création d’une banque de données génétiques (ADN) pouvant aider les forces de l’ordre à identifier et à traquer les personnes impliquées dans des affaires de viol, de harcèlement sexuel, d’attentat...

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

L’opération discrète du Maroc pour libérer 39 Marocains en Birmanie

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, revient sur la libération des jeunes Marocains séquestrés et torturés par des réseaux criminels en Birmanie et en dévoile le nombre...