Ces réseaux organisent le voyage des donneurs qu’ils présentent comme des touristes en Turquie, s’occupent de leur hébergement jusqu’à la fin de leur séjour, rapporte Assabah. Ils contournent la législation turque qui prévoit que toute personne reconnue coupable de trafic d’organes humains est passible de 15 ans de prison en fabriquant de faux papiers aux futurs donneurs, et ce, avec la complicité de certaines cliniques.
Au cours de leur séjour, ceux-ci subissent le prélèvement de leurs reins. Ils sont ensuite relogés dans d’autres hôtels avant de subir des opérations esthétiques qui masquent ce trafic illégal. Après quelques jours de convalescence, ils retournent au Maroc. À leur arrivée, ils perçoivent 50 000 dirhams pour le rein vendu. Les reins vendus sont destinés aux richissimes arabes pour qui la Turquie est la destination privilégiée pour le prélèvement et la transplantation d’organes humains.
Selon les statistiques officielles, 20 000 patients sont inscrits sur la liste des candidats à la transplantation de rein et 2 000 autres sur celle des candidats à la greffe du foie.