Les détails de cette affaire ont été donnés ce matin lors d’une conférence de presse par le chef de la police nationale, Ignacio Cosidó, qui explique qu’en tout, 54 personnes de cette mafia ont été arrêtées dans toute l’Espagne par la police lors de l’opération baptisée « Eucalyptus » en collaboration avec les polices allemande et belge.
Lors d’écoutes téléphoniques, il était question de l’acquisition d’un rein destiné au fils du « clan des Radosavljevic » actuellement sous dialyses. C’est un chauffeur de la bande, un ressortissant marocain, qui a mis la mafia sur la piste d’un autre Marocain en situation économique très précaire qui était disposé à vendre son rein pour 6.000 euros.
Après conclusion de l’affaire, la victime devait entamer les démarches auprès de l’hôpital de Tarragona, qui devait ensuite faire une enquête sur la volonté réelle du donneur d’organe. Prenant peur, le Marocain a ensuite été menacé de mort par la bande des Serbes. Pendant toute la durée des tractations, toute la bande ainsi que le Marocain étaient écoutées par la police.
Des filles achetées jusqu’ à 100.000 euros
En plus de cette vente d’organes, la mafia était également spécialisée dans le cambriolage de maisons. Pour les vols, cette bande utilisait uniquement des filles mineures qu’ils étaient prêts à acheter jusqu’à 100.000 euros selon leur aptitude à forcer les portes ou ouvrir les maisons. Pour les empêcher de s’enfuir, la mafia les mariait avec un membre du clan.
Après recrutements, les filles sélectionnées étaient transférées dans une vingtaine de villes espagnoles et d’autres pays européens pour commencer leur mission. Une fois sur place, ces jeunes filles choisissaient les propriétés, de préférence appartenant à des gens aisés, avant de les cambrioler. Ces jeunes voleuses en herbe étaient surtout intéressées par les bijoux, l’argent liquide ou encore des chaussures de marque.