Au Maroc, il n’est toujours pas possible de dire au revoir à un proche, à un Marocain résidant à l’étranger (MRE) ou à un voyageur à l’intérieur de la salle d’embarquement de l’aéroport. Une mesure à laquelle les familles marocaines s’opposent.
Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a publié le rapport final des résultats de la première phase de l’enquête sur la migration internationale 2018-2019.
L’enquête révèle que le royaume compte plus de cinq millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE). Plus des quatre-cinquièmes sont installés en Europe, précise le HCP, soulignant que la migration marocaine vers l’étranger a connu une évolution au cours de ces dernières décennies. Les effectifs de cette migration ont considérablement augmenté en dépit de la multiplication des obstacles à l’immigration.
Au fil des ans, le niveau d’éducation et de formation s’est renforcé. Les migrants marocains étaient, au départ, présents en Europe, (France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne) mais de plus en plus dans des nouveaux pays d’immigration, notamment méditerranéens (Italie et Espagne), l’Amérique du Nord (Canada et États-Unis) et les pays du Golfe.
S’il est vrai que les Marocains sont nombreux à émigrer vers ces pays, il n’en demeure pas moins que le Maroc est un pays de transit et d’immigration. Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2014, on en dénombre 86 000 en provenance du Sud, notamment des pays subsahariens, fait savoir le HCP.
L’immigration en provenance du Sud émerge au point que le Maroc a dû adopter une politique nationale d’immigration et d’asile fin 2013. De même, les autorités marocaines ont mené deux opérations de régularisation de 50 000 étrangers entre 2014 et 2018.
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