Les manifestants s’en sont pris aux autorités marocaines et au traitement réservé à leur région, le peu d’investissements qui y sont faits et la pauvreté qui y règne, rapportent plusieurs médias néerlandais.
Une grande affiche était posée à même le sol avec des images de « personnes torturées ». D’après les personnes présentes « c’est comme ça que le gouvernement marocain traite les gens du Rif ».
« J’ai grandi aux Pays-Bas, où les droits de l’Homme sont respectés. Je dois donc me battre pour ces mêmes droits dans la région d’où sont originaires mes parents. Ils ne demandaient que des hôpitaux et des universités. Pour ça ils ont été arrêtés et torturés. », explique un manifestant.
Au même moment, des activistes rifains étaient invités au Parlement Européen pour évoquer la situation dans le nord du Maroc. Parmi eux Ahmed Zafzafi, le père de Nasser Zafzafi, leader du mouvement du Hirak, actuellement détenu à Casablanca.
« La sensibilisation est un premier pas : seuls quelques eurodéputés espagnols et portugais étaient au courant de la situation dans le Rif, alors qu’aujourd’hui il y en a plus, et le parlement a son mot à dire sur le budget européen. Nous pouvons donc faire en sorte que l’argent européen finisse dans le Rif », a déclaré Kati Piri, eurodéputée du parti socialiste PvdA, qui a organisé la rencontre.