Alors qu’elle devait être amputée au Maroc, Nour opérée avec succès en Espagne

9 mars 2022 - 21h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

La petite Nour, 5 ans, a été opérée avec succès à l’unité de chirurgie orthopédique et de traumatologie infantile de l’hôpital universitaire Virgen de la Arrixaca à Murcie. La jeune Marocaine qui ne pouvait se déplacer qu’en rampant, tient désormais sur ses deux pieds. Un miracle qui réjouit ses parents et proches.

Nour a retrouvé le sourire il y a seulement quelques mois, lorsqu’elle a réussi à se tenir debout pour la première fois. Et ces dernières semaines, elle est retournée en classe où elle s’épanouit au milieu de ses camarades. « C’est une fille très éveillée et très intelligente », explique Teresa Fernández, son enseignante à l’école maternelle et primaire Florentino Bayona à Murcie.

Nour souffre d’une maladie congénitale rare. Elle est née sans tibia dans la jambe droite, un tibia raccourci dans la gauche, et avait aussi des pieds bots. Toutes ces malformations devaient être corrigées, a déclaré le Dr. César Salcedo, chef de l’unité de chirurgie orthopédique et de traumatologie infantile de l’Université Virgen de la Arrixaca, qui a réussi à remettre à l’endroit les jambes de la jeune fille. « Grâce aux dernières innovations technologiques, l’opération a été un succès et Nour marchera, sans prothèses », s’est-il réjoui.

À lire : Un Marocain opéré avec succès à l’hôpital de Málaga

« La dernière fois que je suis allé chez le médecin au Maroc, il m’a dit que la seule solution était d’amputer les jambes de ma fille, mais j’ai refusé », raconte Meriem Safiri, la maman de Nour, à El Diario. La jeune femme, originaire de Beni Mellal dans le Moyen Atlas, voit la guérison de sa fille comme un « miracle une réponse à [ses] prières ». « La voir marcher est le plus beau des cadeaux », a-t-elle ajouté.

Le Dr Salcedo est très satisfait de l’ensemble du processus qui a commencé il y a deux ans alors que Nour n’avait que 3 ans. « Elle va mieux de jour en jour et pourra jouer et courir sans crainte… C’est un cas passionnant, à tous points de vue, médical, humain et social », a-t-il précisé. L’enseignante de Nour confirme : « Elle travaille comme ses camarades et est super autonome. A la récréation, elle sort toujours avec son déambulateur et joue avec ses copains, mais on la surveille ».

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