Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.
La cour d’assises de Liège entamera lundi le procès de Malika Bounou, une Liégeoise de nationalité marocaine âgée de 25 ans, accusée d’un vol commis avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle d’avoir causé la mort de Juan-Miguel Martin (47 ans) sans intention de la donner.
L’accusée avait fait ingurgiter à la victime de la méthadone dans le but de l’endormir. Mais Juan-Miguel Martin avait été retrouvé mort. Les faits reprochés à l’accusée s’étaient déroulés dans la nuit du 30 au 31 mai 2004 dans l’appartement de la victime situé à Saint-Nicolas (Liège).
Juan-Miguel Martin avait fait appel aux services de Malika Bounou, une toxicomane prostituée, afin d’obtenir une passe. Malika Bounou aurait profité de la soirée pour faire boire à Juan-Miguel Martin de la méthadone et de l’alcool dans le but de l’endormir. Elle s’était ensuite emparée de 60 euros, de la carte de banque de la victime, de son GSM et de sa voiture, revendue par la suite.
Ce sont des membres de la famille de la victime, inquiets de ne plus avoir de ses nouvelles, qui avaient donné l’alerte après avoir découvert son corps dans son appartement. Il avait été retrouvé mort dans son lit. Un médecin avait conclu à la mort de la victime à la suite d’un oedème pulmonaire après l’ingestion d’alcool et de méthadone. Père de trois enfants et divorcé, Juan-Miguel Martin était connu pour son éthylisme.
L’enquête avait été rouverte en juillet 2004 lorsqu’un toxicomane avait dénoncé à la police un meurtre commis par une prostituée. Malika Bounou lui avait confié qu’elle avait involontairement tué un homme en lui faisant ingurgiter de la méthadone et de l’alcool puis qu’elle en avait profité pour le voler.
À la suite de l’exhumation du corps, l’autopsie avait confirmé les causes de la mort, précisant qu’aucune trace d’intervention d’un tiers n’avait été mise en évidence. Par contre, rien ne permettait de soutenir que Juan-Miguel Martin se livrait régulièrement à la consommation de stupéfiants. Il n’avait aucune connaissance de la méthadone et n’était pas amené à en absorber. Le produit avait eu un effet toxique sur lui.
Malika Bounou, mère de quatre enfants, a donné plusieurs versions des faits. Elle avait finalement été libérée après 17 mois de détention préventive. Son procès devrait durer cinq jours et sera présidé par Henri-Pol Godin. L’avocate générale Elisabeth Dessoy soutiendra l’accusation.
Source : La Dernière Heure
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