« C’est un verdict très dur », a déclaré son avocat, Habib Aadi, faisant savoir que le pourvoi en cassation est « encore à l’étude ». Le tribunal de première instance d’Oued Zem avait condamné le 15 août dernier la blogueuse Fatima Karim, connue pour ses publications concernant l’Islam, le Coran, ainsi que ses commentaires jugés « offensants envers l’Islam » sur Facebook, à deux ans de prison ferme, ainsi qu’à une amende de 50 000 dirhams.
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Elle était poursuivie pour avoir partagé des publications satiriques en langue arabe sur sa page Facebook, dans lesquelles elle « se moquait » des versets du Coran et des hadiths du prophète. Cette militante marocaine de 39 ans est en prison depuis la mi-juillet. Durant son procès en appel le 6 septembre, elle a présenté des excuses à « quiconque s’est senti offensé » par ses publications, ajoutant qu’elle n’avait jamais l’« intention » de porter atteinte à l’Islam.
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L’article 267-5 du Code pénal marocain énonce : « Est puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 20 000 à 200 000 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque porte atteinte à la religion islamique, au régime monarchique ou incite à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume. La peine encourue est portée à deux ans à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 50 000 à 500 000 dirhams ou à l’une de ces peines seulement lorsque les actes visés au premier alinéa ci-dessus sont commis soit par discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics, ou par affiches exposées aux regards du public soit par la vente, la distribution ou tout moyen remplissant la condition de publicité y compris par voie électronique, sur papier et par voie audiovisuelle. »