
Un durcissement du traitement administratif des étrangers, même en règle, se dessine à Nantes. Une note interne de la police dévoile une procédure inédite qui fait grincer des dents.
D’origine marocaine, il a été arrêté à Angers le 6 février. Son recours sera examiné ce mardi matin par la justice.
Ammar s’est marié, en 2005, avec une jeune femme d’origine marocaine. Après le mariage, son épouse rentre en France, où elle réside depuis l’âge d’un an. Elle veut rechercher un emploi, puis faire une demande de regroupement familial. Le couple va donner naissance à deux enfants, aujourd’hui âgés de 3 ans et demi et 7 mois.
En mars 2008, « lassé d’attendre ce regroupement familial », Ammar arrive en Anjou avec un visa de trois mois. Quand celui-ci expire, il décide de rester clandestinement avec sa femme et ses deux filles. En juin 2008, la police l’interpelle à son domicile, l’emmène au centre de rétention de Rennes. Arrivé à l’aéroport, il refuse de monter à bord. Et écope alors d’une peine d’un mois de prison pour ce motif. Remis en liberté, il sera interpellé une nouvelle fois puis replacé dans l’avion vers Casablanca....
Jusqu’au 6 février dernier... Revenu en France, où ilest sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, il est de nouveau interpellé. RESF 49 dénonce les conditions de cette arrestation. « Il a été arrêté à moins de 100 mètres de l’école où il vient à pied, comme chaque matin, déposer sa petite fille », racontent les membres de l’association. Faux, répond la préfecture. « Il a été interpellé par les policiers devant son domicile, et pas à proximité de l’école. C’est écrit dans le procès-verbal. »
Le recours qu’il a déposé sera examiné, ce mardi matin, par la justice. S’il est rejeté ? « Ammar sortirait de prison à l’issue de sa peine pour être reconduit au Maroc alors que sa femme et ses filles resteront en France », regrette RESF 49.
Source : Ouest France - A. W.
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