Le procès d’un Espagnol, poursuivi pour exploitation d’un ouvrier marocain et crime présumé contre les droits des travailleurs, doit s’ouvrir ce mercredi 7 juillet au tribunal provincial de Ciudad Real. Il risque trois ans de prison pour l’avoir exploité pendant trois ans dans sa ferme à Socuéllamos.
Les faits se sont produits entre 2016 et 2018. Le propriétaire d’une ferme agricole a convenu avec le Marocain de l’employer pour la récolte des melons et a accepté de lui donner en échange de cette prestation, de la nourriture, du tabac et de la bière et un billet de 10 ou 20 euros. Selon l’acte d’accusation du parquet, MEA, sans contrat de travail et sans salaire, est resté à son service pendant trois ans. Au cours de cette période, il n’avait pas droit à des pauses hebdomadaires, ni à des vacances et à d’autres avantages liés au travail.
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L’exploitant agricole a aussi convenu avec le Marocain que les bénéfices issus de la vente de melons pour les campagnes 2017 et 2018, seraient équitablement répartis entre eux. Ainsi, pour éviter tout vol de melons, MEA devait aussi effectuer des tâches supplémentaires de surveillance et de contrôle du produit dans les champs pendant toute la période de production qui dure environ deux ans. Mais lorsque le prévenu a fini de vendre ses melons au titre des campagnes 2017 et 2018, il n’a plus respecté son contrat de partager à parts égales les bénéfices.
Pour tous ces faits, le parquet a requis contre le l’Espagnol trois ans de prison pour un crime présumé contre les droits des travailleurs, une amende et une indemnisation de la victime à hauteur de 40 000 euros.