Les migrants marocains devraient bénéficier d’un contrat de travail auprès de ces deux entrepreneurs agricoles, document qu’ils auraient à fournir aux autorités pour régulariser leur situation. En retour, ils versaient 5 000 euros à leurs employeurs qui ont été interpellés par des agents de la police nationale pour violation des droits des étrangers et escroquerie, indique le commissariat provincial dans un communiqué rapporté par El Diario.
Les Marocains étaient hébergés et exploités par les employeurs et leurs frères dans leurs propriétés pendant plusieurs années sans être payés ni inscrits à la sécurité sociale. Sans moyens de subsistance, ils étaient exploités pour la récolte de fruits rouges par les deux entrepreneurs.
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Selon l’enquête, les employeurs montraient un « mépris total » pour les employés marocains dont un souffrait d’une maladie en phase terminale. Ils faisaient travailler ce dernier dans les mêmes conditions que les autres, lui promettant de l’aider à régulariser sa situation une fois la campagne terminée. Mais ils n’ont pas hésité à se séparer de lui dès que son état de sa santé s’est aggravé.
Exploité durant plus de six mois, et contraint de payer les 5 000 euros pour un contrat qu’il n’a jamais obtenu, cet employé a dû porter plainte à la police pour les préjudices subis, malgré les menaces d’expulsion qu’il subissait de la part des mis en cause. Ce qui a permis à la police de mener l’enquête et de procéder à l’arrestation des deux entrepreneurs agricoles.