Au cours des quatre dernières années, le nombre de migrants arrivés sur des bateaux de fortune sur la côte de Malaga a connu une forte baisse. Ceci, en raison des mesures prises par le gouvernement marocain pour limiter l’immigration clandestine par le détroit, la route la plus courte et la moins dangereuse pour les candidats à l’immigration. De plus en plus, les migrants proviennent de l’Afrique subsaharienne et de l’Algérie à destination des îles Canaries ou d’Almeria, fait savoir Malaga Hoy. Pour un responsable associatuf, « e Maroc ouvre et ferme les vannes de l’immigration irrégulière » .
Certains analysent la nouvelle politique migratoire du Maroc comme un retour de l’ascenseur à l’Espagne après son changement de position sur le Sahara. Dans tous les cas, la baisse du flux migratoire est importante. En témoignent les données fournies par la sous–délégation gouvernementale. De 5 630 en 2018, le nombre de migrants arrivés à Malaga est passé à 2 150 en 2019, puis à 941 en 2020 et à 231 en 2021. Cette année, ils sont seulement 69 à être arrivés sur la côte de Malaga.
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En 2018 et 2019, la situation était dramatique. Les cours des centres sportifs étaient transformés en centres d’accueil de migrants par la Croix-Rouge. Des avocats, des policiers et des ONG de défense des droits de l’homme ont dénoncé ces conditions d’accueil dégradantes des migrants. Suite à ces dénonciations, une base humanitaire a été installée par la Croix-Rouge dans la zone portuaire pour prendre en charge les migrants dès leur arrivée, avant de les transférer vers le nouveau Centre d’Attention Temporaire pour Étrangers (CATE) pour les démarches relatives à la documentation.
Ensuite, les migrants sont convoyés vers le Centre d’hébergement d’urgence et d’orientation (CAED) qui a une capacité d’accueil de 220 personnes. Le sous-délégué du gouvernement, Javier Salas, a souligné que le gouvernement central « est sensible à la question migratoire », rappelant que Malaga est la porte d’entrée vers l’Europe. « C’est donc une question qui doit être abordée au niveau européen, pour éviter une fois pour toutes les pertes en vies humaines de ces migrants à la recherche d’un avenir meilleur », souligne-t-il.