Covid-19 au Maroc : les traiteurs réclament la reprise d’activité
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L’interdiction des rassemblements et fêtes de tout genre plonge le secteur des traiteurs marocains dans le désarroi. La majorité d’entre eux étant dans l’informel, ils n’ont pas la possibilité de recourir au crédit de relance, l’indemnité prévue par le gouvernement n’est toujours pas octroyée.
Contrairement aux professionnels des autres secteurs, ceux de l’événementiel estiment que le soutien du gouvernement n’est pas suffisant pour aider à sauver le secteur. Pour eux, une reprise progressive das activités aiderait à corriger les choses. D’ailleurs plusieurs manifestations ont été organisées dans plusieurs régions du Royaume par les professionnels du secteur pour exprimer leur ras-le-bol. Ils exigent que les mesures restrictives qui pèsent sur le secteur soient assouplies pour leur permettre de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs proches, rapporte la MAP.
Selon Abdelrhani Bensaid, Vice-président de la Fédération marocaine des traiteurs (FMT), les dégâts sont énormes au niveau du secteur. Presque 90% des opérateurs du secteur sont en arrêt total et sans revenus.« Les cuisines sont désertées, les camions sont bloqués, le matériel également, et ce à partir de la journée de la femme, où tous les événements ont été annulés. Nous sommes dans une situation vraiment catastrophique », explique-t-il. Ils avaient espéré qu’avec le déconfinement, ils seraient également appelés à reprendre du service. Mais ils mènent une activité qui va à l’encontre de certaines dispositions des mesures préventives prises par les autorités pour lutter contre la propagation du coronavirus. « Je trouve que c’est bizarre le fait qu’ils interdisent ce secteur en particulier d’exercer son activité », se plaint Bensaid.
Le contrat-programme mis en place par le Conseil de veille économique pour soutenir le secteur de l’événementiel prévoit deux accords. Le premier est un crédit de relance qui n’est octroyé uniquement qu’aux traiteurs qui sont structurés. A peine 10% sont concernés puisque la plupart naviguent dans l’informel. Le second accord est celui des 2 000 dirhams octroyés aux personnels et salariés. Cette somme selon Abdelrhani Bensaid « n’est pas du tout un avantage, parce qu’il y a des personnes qui, avant la crise, touchaient plus de 10 000 dirhams, donc 2 000 dirhams ne va rien changer pour eux. Encore que jusqu’à présent, personne n’a encore reçu cette indemnité », a-t-il déclaré, se demandant ce qui a pu bien causer ce retard.
La Fédération marocaine des Traiteurs est convaincue que s’il y a un protocole sanitaire pour le secteur, les professionnels se feront le devoir de le suivre à la lettre, puisqu’il en va de leur protection et sécurité sanitaire, précise la même source.
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