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Les exportations d’olive marocaine sont en net recul alors que les importations sont en hausse. Le déficit commercial s’est creusé.
Pour gérer au mieux la situation de crise due à la présence de pesticides dans le thé, l’ONSSA a pris de nouvelles normes restrictives qui sont entrées en vigueur depuis le début de ce mois de juillet 2019. Si la nouvelle réjouit les consommateurs, les importateurs, eux, subiront la pression économique de leurs fournisseurs et risquent de faire monter les prix.
Il n’est point l’ombre d’un doute que les nouvelles mesures de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) contre le thé contaminé font craindre aux consommateurs une pénurie et une flambée des prix. Et, pour cause !
"Cette norme mettra du temps à se mettre en place. Il faudra plusieurs années avant que l’intégralité de la chaîne se conforme aux règles. On ne décide pas ça du jour au lendemain. L’ONSSA devra, soit annuler, soit repousser l’entrée en vigueur de ces restrictions". Ce sont là des propos d’un professionnel du thé, rapportés par TelQuel. Cette source craint les désagréments que pourrait engendrer la mise en vigueur des mesures en question.
L’application des nouvelles normes de l’ONSSA, souligne la même source, se répercute jusque dans les cultures de feuilles de thé en Chine. "En effet, 99 % du thé consommé au Maroc provient de Chine et le Maroc représente le premier marché d’exportation du thé chinois, captant, chaque année, 21% des 365 000 tonnes du thé exporté par l’Empire du Milieu", fait-elle observer. "Au cours de deux congrès, tenus en présence des plus gros industriels chinois du secteur, les importateurs ont essayé de renégocier leurs importations, car ces dernières se font sur des récoltes des trois années antérieures", a confié à TelQuel, une source du secteur.
Mais, c’est sans compter avec l’intransigeance des Chinois : ”Si vous n’êtes pas satisfaits avec nos normes, allez les trouver ailleurs !”, avaient-ils d’ailleurs répliqué aux importateurs marocains. En clair, selon ceux-ci, les producteurs chinois exigent des prix bien supérieurs à ce qui est appliqué aujourd’hui. "Ce qu’ils nous demandent comme prix va au-delà de ce qui est pratiqué en Europe. Le prix du produit fini répondant aux nouvelles normes connaîtra forcément une hausse de prix substantielle et c’est le consommateur qui en subira le plus les conséquences", explique la source de TelQuel.
Dès lors, il est à craindre une augmentation des prix lorsque les importateurs épuiseront leurs stocks et, surtout, quand le pays atteindra un pic de consommation lors de l’Aïd El-Kébir et qui mettra à mal les réserves, avertit un importateur sous anonymat.
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