Pas de regret pour Abdessamad El Joud, « tête pensante » de la cellule terroriste qu’il a lui-même créée. Son manque de remords a surpris toute l’assistance ayant fait le déplacement du tribunal pour suivre ce procès, notamment, l’Ambassadrice du Royaume de Danemark.
En lieu et place d’un regret, celui-ci, condamné à mort en première instance, a répondu froidement : « Les croisés devraient s’excuser pour le meurtre de millions de musulmans dans le monde. Ici, il n’y a eu que deux morts, et seul Allah pourra juger nos actes », rapporte Hespress.
L’accusé a tenté de disculper les 21 autres accusés qui, selon lui, n’ont rien à voir avec le crime perpétré à Imlil, à l’exception de ses deux autres complices et de lui. Pour la même source, le second accusé, également condamné à mort en premier ressort, Younes Ouziad, estime, quant à lui, que « les remords sont à confier au Dieu tout puissant ».
Toutefois, face à l’exigence des deux avocats des familles scandinaves, les deux principaux accusés ont dû réexpliquer comment s’est constituée la cellule terroriste, sans remettre en cause les propos prononcer devant le juge d’instruction, puis au cours du procès en première instance.
En ce qui concerne le troisième accusé principal, Rachid Affati, il n’a pas dérogé à cette règle en confirmant les déclarations d’El Joud et d’Ouziad. Il a par ailleurs précisé que le groupe clandestin « envisageait de partir faire la guerre en Syrie, avant que toutes les portes de sortie ne soient fermées ». En revanche, il a déclaré que la cellule « savait distinguer entre mécréants, croisés et vrais et faux musulmans ».