La DEPP a opéré son choix entre une short-list de 5 soumissions. CFG et BCP ont remporté le marché haut la main après avoir obtenu une note technique de 99,6/100. De plus, les gagnants ont fortement abaissé le niveau de l’offre tarifaire, selon nos sources. Aucun classement n’a été publié, mais des sources du marché indiquent que le team composé de BMCE Capital Conseil et CM-C.I.C Securities est arrivé en deuxième position.
Pour rappel, l’Etat avait plafonné la valeur de l’opération à 4 milliards de DH. Mais l’attribution du marché du conseil révèle plus de détails. Contrairement aux rumeurs qui circulaient par rapport à une éventuelle cession à la bourse de Paris, la totalité des actions seront mises en vente sur la place casablancaise. En tout cas, la part du capital en question sera cotée en Bourse avant fin 2007.
Cette opération se distingue par la limitation des souscriptions aux investisseurs institutionnels marocains et étrangers (OPCVM, compagnies d’assurances…), selon nos sources. Les particuliers ne peuvent pas y participer. Deux raisons peuvent expliquer cette mesure inédite. D’une part, la limitation de l’afflux des souscriptions et de l’autre la restriction du nombre de porteurs.
Outre ces mesures, les détails de l’introduction en Bourse sont encore à l’étude entre la DEPP et ses conseillers. Les discussions portent sur le planning de l’opération et les termes de l’offre.
Une fois l’opération bouclée, la part de l’Etat passera à 30% du capital de Maroc Telecom contre près de 20% comme flottant en Bourse. Vivendi Universal restera actionnaire majoritaire à 51% du capital. Il n’y aura pas de partage des missions entre les deux banques d’affaires adjudicataires. Leurs équipes travailleront conjointement pour accomplir la mission. L’assistance des experts internationaux en télécoms sera nécessaire pour la valorisation des actions et la structuration de l’offre. Morgan Stanley interviendra en tant que partenaire pour les placements à l’international.
Conserver
Les analystes d’Attijari Intermédiation recommandent de conserver le titre Maroc Telecom, dans leur dernière note de recherche parue le 24 mai. En se basant sur la méthode des cash-flows actualisés (DCF), ils lui fixent un cours cible de 154 DH, contre 132 actuellement. Cette position s’explique, d’une part, par le bon comportement de l’opérateur face à l’acharnement de la concurrence. De l’autre, elle trouve son origine dans l’internationalisation réussie du groupe en Afrique subsaharienne.
L’Economiste - Nouaim Sqalli