“Le Consul du Maroc avait effectivement quitté le territoire national à la demande de l’Algérie. L’attitude du Consul marocain n’était pas étonnante car c’est un officier des renseignements marocain”. Ces propos du porte-parole du gouvernement algérien ont fait réagir la diplomatie marocaine. Pour le chef de la diplomatie marocaine, le royaume a préféré au départ ne pas réagir face “à ces affirmations irresponsables auxquelles nous sommes habitués depuis des décennies”.
Selon Nasser Bourita, la réaction du Maroc fait suite à la “gravité extrême de des propos. Indigné par le manque de retenue et de discernement de l’Algérie, le ministre s’interroge “sur les véritables motivations derrière cette nouvelle escalade et la volonté permanente de l’Algérie d’alimenter un climat de suspicion qui va à l’encontre de toutes les règles de bon voisinage”.
Pour le membre du gouvernement, “Le Maroc rejette ces assertions ridicules et sans fondement”. À l’en croire, “le Consul Général du Royaume à Oran est un cadre du Ministère, justifiant d’une carrière longue de 28 ans, aussi bien au service central que dans plusieurs postes à l’étranger”.
Tout en rappelant avoir appelé son homologue algérien pour lui notifier le rappel au pays de son consul, Nasser Bourita persiste et signe : “le rappel du Consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc même s’il s’est toujours acquitté de ses fonctions de manière tout à fait convenable et professionnelle. Le ministre n’a pas manqué de marteler que son pays n’a reçu de la part des autorités algériennes, “une quelconque demande officielle formelle de rappel de son Consul Général”.
Nasser Bourita a par ailleurs relevé que le Maroc, conformément à la politique prônée par le Roi Mohammed VI, a toujours opté pour l’apaisement dans ses relations avec l’Algérie. “Afin d’éviter l’escalade, je me garde même de communiquer sur les provocations multiples et les attaques médiatiques commandées à l’encontre du Royaume”, a ajouté le ministre.