Le crédit bancaire, autorisé par le président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), Ahmed Raissouni, pour le programme Intilaka, fait l’objet de vive polémique. En cause, le taux d’intérêt à payer.
Deux camps se dégagent : d’un côté, les modernistes, qui saluent l’effort de réflexion (Ijtihad), et de l’autre, les salafistes, qui estiment que cette initiative est contraire à la charia.
Défendant son initiative, le président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), Ahmed Raissouni, a indiqué que le faible taux d’intérêt instauré par le programme intégré d’appui et de financement des entreprises, ne viole pas les préceptes de l’islam. Selon lui, il s’agit d’un crédit qui n’est pas assimilé à l’usure (Riba) et qui est admis par la charia, puisque cette initiative n’est ni commerciale, ni lucrative.
"Le docteur Raissouni s’est trompé sur ce sujet, car la distinction entre taux faibles ou élevés n’a jamais été faite dans aucune source de référence en islam. Le principe du crédit dans l’islam veut que seul le capital soit remboursé," dénonce le dirigeant salafiste, Hassan Kettani. "Personne n’a jamais affirmé que le montant devait être remboursé en y ajoutant ou en y déduisant une quelconque somme, surtout quand la hausse est une condition sine qua non pour bénéficier d’un crédit. Du coup, on entre dans le domaine de l’illicite, car l’usure (Riba) est catégoriquement interdite par l’islam".