"J’ai payé cent mille dirhams à la société depuis 2017 pour bénéficier d’un appartement dans le projet Nessma pour les logements économiques. Après presque trois ans, je n’ai pas encore signé de contrat ni réceptionné mon appartement. Pire encore, ledit appartement a été attribué à un autre bénéficiaire en 2009", a déclaré au journal Libération une victime. Ce n’est pas une victime isolée. D’autres citoyens ont également versé des avances à la société pour un produit immobilier déjà attribué à d’autres bénéficiaires.
Face à cette situation, l’Amicale du logement économique des fonctionnaires à Essaouira s’est constituée partie civile. Depuis février 2020, une plainte a été déposée contre l’entreprise chargée de la réalisation du projet et son responsable commercial. Celui-ci a arrêté il y a quelques jours.
Mais la situation n’a pas vraiment évolué depuis. L’amicale exige la livraison immédiate des appartements aux bénéficiaires. Parmi eux, des personnes décédées depuis plusieurs années.
Le projet Nessma pour les logements économiques devait permettre aux fonctionnaires à faible revenu d’acquérir un produit immobilier social n’excédant pas 140 000 DH. Mais sa mauvaise gestion a compliqué l’acquisition d’un appartement pour bon nombre de citoyens.