Hakim Ziyech a une nouvelle fois brillé sous le maillot des Lions de l’Atlas. L’international marocain a signé un doublé lors de la large victoire face au Gabon (4-1), s’approchant peu à peu d’un record.
Les Lionceaux de l’Atlas retrouvent, cinq mois après la CAN du Bénin, dans un derby palpitant et à goût de revanche, aujourd’hui au Parkstad Limburg de Kerkrade, les Flying Eagles du Nigeria pour marquer une page de leur histoire.
Les garçons de Fathi Jamal, défaits plus par l’arbitrage lors d’une demi-finale houleuse de la dernière CAN où deux buts avaient été refusés et deux rouges distribués, ne cachent pas leurs émotions, leur fiévreuse appétence. Ils trépignent à l’idée de rencontrer les Nigérians dans un climat qui n’est pas du tout ’’hostile’’.
Le sésame de la finale sera très disputé entre deux formations en pleine réussite et qui se sont qualifiées en allant au bout de leurs forces. ’’Le cadre est très différent avec des pelouses merveilleuses et un arbitrage impartial et objectif’’, ont répété presque en concerto les Lionceaux, qui n’ont pas eu le temps de savourer leur exploit devant les Italiens pour replonger dans la compétition et penser à ce tournant décisif.
’’L’équipe s’est vite repris pour ne pas brader cette demi-finale d’autant que nous sommes super motivés et elle nous offre l’occasion de prendre notre revanche. Nous avons nos chances à faire valoir et nous les défendrons avec toute l’énergie possible’’, a insisté Tarek Bendamou.
Un vent d’optimisme semble tournoyer autour des Lionceaux. Mais ’’attention, la finale n’est pas gagnée d’avance. Il n’ y a qu’à voir comment les Nigérians, techniques et physiques, ont sorti les favoris du championnat et pouvaient très bien sceller la victoire bien avant les séances marathoniennes des tirs au but’’, avertit le capitaine et la force tranquille de l’équipe, Rabeh.
Même refrain chez tout le staff technique qui veille à ce que les joueurs ne s’enfouissent pas outre mesure dans la fatuité insolente mais doivent respecter avec tous les égards l’adversaire.
En technicien avisé pour en avoir vu d’autres, Fathi Jamal a commencé dès samedi à remobiliser, remotiver ses troupes et à les replacer dans le contexte pour ne pas trop baigner dans l’ivresse de la qualification et de l’optimisme euphorisant.
Il a des raisons de se montrer prudent. ’’La sélection a fait d’énormes progrès. Elle se peaufine à mesure que dure le mondial et a gagné en puissance et en maturité en un laps de temps court’’, explique calmement Fathi Jamal qui n’est nullement surpris par le parcours des siens puisqu’il avait promis qu’ils produiront des prestations plus séduisantes et convaincantes que celles du Bénin.
En effet, Fathi Jamal, rappelle-t-il, n’avait jamais eu l’occasion de réunir ensemble la formation qui germait dans sa tête et avait fait avec les moyens de bord lors des tournois de Panama et de Corée du Sud. Les 21 mondialistes marocains, faute d’être libérés en temps voulu, ne feront leur connaissance ensemble qu’une semaine avant leur premier match officiel (Espagne 1-3). C’est dire toute l’ascension et le chemin parcouru.
’’La solidarité et l’ambiance au sein du groupe sont autant de stimulants pouvant projeter les joueurs vers les sommets à la condition sine qua non de garder pied sur terre’’.
Il apportera des changements à son onze titulaire pour notamment palier la ’’défection’’ de Adil Hermach, privé des demi-finales pour cumul de cartons jaunes. ’’Le banc de touche est de grande qualité et nous disposons de pièces de rechange suffisantes aussi efficaces que les titulaires’’.
L’équation primordiale pour Fathi Jamal est de chercher la solution pour déjouer le rideau de fer défensif des Nigérians qui alignent l’une des meilleures lignes arrière du tournoi. Les flying eagles ont échafaudé leur parcours sur un verrou défensif solide que la rapidité des Asiatiques (défaite face à la Corée du Sud 2-1) a mis en difficulté.
Dans ce derby continental entre les Marocains, qui ont subi le plus de fautes dans ce championnat (110) et les Nigérians qui en ont commis le plus (109), les Lionceaux compteront une nouvelle fois sur l’apport des milliers des leurs qui pourront s’acheter au marché noir les tickets de ce match vainement cherché depuis samedi pour avoir été acquis avant le début du tournoi par les supporteurs néerlandais en prévision de la qualification des ’’Oranjie’’ mais désormais disponibles.
Le Matin
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