La justice tente d’élucider une étonnante histoire. Après le retour à la maison du jeune homme, Benaïssa, donné pour mort et enterré, dans le Gharb, une commune qui relève de la province de Sidi Kacem, il y a neuf ans, la justice a ouvert une enquête trois ans plus tard. Il s’agit pour elle de connaître la véritable identité de la personne enterrée à la place de celui-ci. A cet effet, le Parquet a ordonné l’exhumation de la dépouille pour lui faire subir une batterie de tests anthropologiques, rapporte le quotidien Assabah.
Ainsi, les restes du jeune inconnu ont été transportés dans des sacs de plastique en direction du Centre de Médecine légale relevant de l’Hôpital provincial de Kénitra.
Selon le récit des faits, le jeune homme était donné pour mort par noyade dans un canal d’eau dans la région. Son supposé corps avait alors été confié à sa famille dans un cercueil sous scellés, accompagné d’un certificat du médecin légiste portant la référence 355/07, précise la même source.
Seulement, neuf ans plus tard, Benaïssa est rentré chez lui. A sa famille, il avait laissé entendre qu’il avait été victime d’une séquestration en 2007 de la part d’un responsable communal dans la région de Larache. Celui-ci l’avait forcé à travailler dans sa ferme, sans aucun salaire, durant toutes ces années.