Maroc/Liberté de presse : Pas d’évaluation pour cause de contradictions

4 mai 2007 - 15h18 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le Syndicat national de la presse marocaine a fait état, dans son rapport annuel sur la pratique journalistique au Maroc publié à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, d’une "extension relative du champ de liberté" depuis le 3 mai 2006.

Dans son rapport le SNPM a indiqué qu’il y a "une extension relative du champ de liberté grâce à des facteurs internes et externes dont la lutte menée par les organisations de défense de la liberté de la presse et d’expression", relevant toutefois "des formes et tentatives visant à museler cette liberté". A cet égard "le syndicat n’est pas en mesure de faire une évaluation tranchée de la situation de la liberté de la presse au Maroc en raison de ces contradictions".

"Même si le Royaume n’a enregistré aucune arrestation depuis 2003 ou interdiction d’exercer depuis 2004", on ne saurait parler "d’une liberté absolue de la presse, notamment en présence d’un code de la presse qui comprend des lignes rouges qui entravent la liberté de critique", relève-t-il.

A cet égard "le syndicat n’est pas en mesure de faire une évaluation tranchée de la situation de la liberté de la presse au Maroc en raison de ces contradictions".

Concernant le pôle public dans le secteur de l’audiovisuel, le syndicat a souligné la nécessité d’une répartition démocratique des médias audiovisuels dans le cadre de la transparence et du pluralisme au sein de la société, appelant dans ce sens à réviser l’action de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA).

Notant, par ailleurs, que la presse écrite connaît des difficultés inhérentes à l’évolution limitée "en raison de l’incapacité des établissements d’opérer des réformes structurelles en dépit du soutien dont ils bénéficient", le SNPM estime que cette situation influe essentiellement sur la gestion de ces entreprises et engendre "une perturbation de la production, une tendance vers le sensationnel ainsi que de grandes difficultés à être compétitif".

Le SNPM estimé, par ailleurs, que la déontologie est devenue un pilier du développement de la presse et des médias au Maroc, notant à cet égard "l’émergence une génération de journalistes professionnels dans la violation préméditée de cette éthique".

Le rapport du SNPM s’est, en outre, penché sur la problématique des nouvelles autorisations dans le secteur de l’audiovisuel, ainsi que sur la situation dans les différents pôles médiatiques, en plus des pourparlers entre le syndicats, le ministère de la communication et la fédération des éditeurs concernant le projet du code de la presse et des journalistes professionnels.

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