Maroc : le Conseil des oulémas dit non à la légalisation de l’avortement

5 décembre 2019 - 19h50 - Maroc - Ecrit par : G.A

Le débat sur la légalisation de l’avortement au Maroc atteint aujourd’hui le Conseil supérieur des oulémas. Toujours aussi conservateurs, ils réaffirment leur adhésion aux conclusions de la commission royale créée en 2015.

Les dispositions du Code pénal concernant l’avortement ne devraient connaître aucune modification, “sauf ce qu’exige l’intérêt et permet l’ijtihad”. C’est l’avis du Conseil supérieur des oulémas. Dans un communiqué, ils ont ajouté que l’élaboration de cette loi est le fruit d’un travail laborieux et de concertations auxquels ont pris part plusieurs institutions.

Le Conseil des oulémas, présidé par le roi Mohammed VI, refuse que ce débat d’ordre public devienne une polémique à caractère politique. Avec ce communiqué, le conseil tente de répondre à Abderrahim Chikhi, le président du Mouvement unicité et réforme (MUR), qui avait appelé à une prise de position du Conseil supérieur des oulémas concernant le débat autour de l’avortement.

Le 11 octobre dernier à Rabat, lors de son intervention à la conférence sur les libertés individuelles organisée par le MUR, il avait déclaré qu’on ne devrait pas s’en prendre à ceux qui appellent à une modification de la loi sur l’avortement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Avortement - Code pénal marocain

Aller plus loin

Le débat sur l’avortement relancé au Maroc

Une nouvelle proposition de loi sur l’avortement a été soumise il y a quelques jours au Parlement par le groupe du PPS. Elle entend non seulement réformer la loi sur...

Salé : un avortement tourne au drame dans une clinique privée

Deux personnes ont été présentées devant le parquet général près de la cour d’appel de Rabat pour répondre du décès d’une jeune femme ayant succombé à un avortement. Il s’agit...

Maroc : une cagnote pour sécuriser l’avortement des femmes

Le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (MALI) a mis en place un fonds qui permettra aux femmes d’éviter les avortements clandestins aux lourdes conséquences....

Ces articles devraient vous intéresser :

Pilules abortives : le Maroc face à un gros problème

Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des...