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La rencontre entre trois hauts responsables marocains et la ministre israélienne des affaires étrangères à Paris n’a eu pour objectif que de tenter de relancer le processus de paix au Proche Orient. Le rétablissement des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu n’est pas à l’ordre du jour.
Une première depuis sept ans : trois hauts responsables marocains ont rencontré un membre du gouvernement israélien. Ce fut le 4 juillet dans un hôtel parisien. Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères, Taïeb Fassi-Fihri, ministre délégué aux Affaires étrangères et Yassine Mansouri, directeur général des Etudes et de la Documentation (DGED) ont eu des entretiens avec la chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les relations bilatérales n’ont pas été à l’ordre du jour. Le porte-parole du ministère marocain des affaires étrangères a assuré que cette rencontre s’est tenue « dans le but d’activer l’Initiative arabe de paix et donner une impulsion au processus de réalisation d’une paix juste et globale dans la région du Proche-Orient ».
« Je pense qu’il s’agissait d’une rencontre très importante et ce fut une rencontre très positive », a déclaré Tzipi Livni à l’issue de l’entretien avec les trois responsables marocains. « Nous avons des intérêts communs, Israël et les arabes modérés. Nous avons les mêmes préoccupations, nous affrontons les mêmes menaces et donc nous voudrions voir un processus se mettre en place pour que nous puissions aller de l’avant ensemble », a-t-elle ajouté. Le Maroc et Israël ont entamé des relations diplomatiques à un niveau subalterne en 1993, mais Rabat a suspendu ses relations avec l’Etat hébreu après le déclenchement de la seconde intifada en 2000. Cette rencontre montre que le Maroc continue à jouer un rôle prépondérant dans la scène internationale, notamment dans les affaires qui touchent le monde arabe et musulman. Et pour cause, en sa qualité de président du Comité Al Qods, SM Mohammed VI a régulièrement saisi les gouvernements des puissances mondiales pour attirer leur attention sur les dangers qu’encourent la ville sainte d’Al Qods à travers la politique de judaïsation lancée par Tel-Aviv. Aussi, le Souverain n’a eu de cesse de contacter le président de l’Autorité palestinienne et le Premier ministre Ismaïl Hania pour mettre un terme aux querelles intestines qui desservent la cause palestinienne.
En juin dernier, SM Mohammed VI a appelé les Palestiniens à unir leurs rangs après la prise de contrôle de la bande de Gaza par le mouvement islamiste Hamas. Tout en condamnant les violences israéliennes dans les territoires palestiniens, le Souverain appelle au « retour à la table des négociations, sans conditions ou préalables », afin de garantir la sécurité, la coexistence et la stabilité dans la région ».
Gazette du Maroc - A.E.H.
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