Eurostat, institution relevant de la Commission européenne chargée de produire et diffuser des statistiques communautaires, a dévoilé le nombre de Marocains ayant obtenu les permis de travail temporaire en 2023.
Quel rôle pourraient jouer les sociétés civiles européenne et marocaine pour renforcer la politique de voisinage ? C’est à cette question que tenteront de répondre les participants à la 6e rencontre scientifique annuelle organisée par l’association Ribat Al Fath les 6 et 7 décembre, en collaboration avec la Fondation allemande Konrad Adenauer. Et ce, sur le thème « La politique européenne de voisinage : quel impact sur les relations Maroc-Europe ».
Les responsables des deux associations sont intimement convaincus de l’importance de la société civile dans la promotion de cette politique de rapprochement.
« Les relations Maroc-Europe sont aujourd’hui entrées dans une nouvelle phase, plus prometteuse, qui consacre les avancées réalisées par le Maroc », souligne Farid El Bacha, professeur universitaire à Rabat et président délégué de Ribat Al Fath.
Selon lui, les deux associations peuvent réaliser un vrai travail de lobbying dans le sens d’un renforcement des liens entre les deux parties. « Je pense que Ribat Al Fath et la Fondation Konrad Adenauer ont pu, grâce à la mobilisation civique et citoyenne de personnalités de renom des deux rives, contribuer à asseoir les relations sur la base de valeurs partagées de tolérance, de confiance, de respect, de dialogue et de pluralisme ».
De plus, El Bacha évoque la sixième session du conseil d’association UE – Maroc qui a eu lieu en juin 2007. « Cette session a été expressément marquée par le souhait de l’Union Européenne d’examiner dès à présent les possibilités d’un renforcement substantiel des relations dans la perspective du statut avancé souhaité par notre pays », ajoute-t-il.
Concernant les avantages de cette politique de voisinage, El Bacha explique qu’elle ambitionne, depuis son lancement en 2003, de faire bénéficier les pays voisins de l’Union européenne de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité de l’Union dans des conditions différentes de celles d’une adhésion. Et ce, notamment à travers des plans d’action bilatéraux. « Ces plans ont été formellement adoptés en février 2005 pour un premier groupe de pays dont le Maroc. Ce dernier peut légitimement aspirer à être le premier pays de la rive sud à signer un accord de voisinage avec l’Europe ».
Cette place privilégiée s’explique notamment par les avancées réalisées pour la promotion des droits de l’homme. A Ribat Al Fath, l’on cite tout particulièrement l’expérience de l’Instance Equité et Réconciliation qui « constitue une des illustrations les plus topiques ». L’adoption du nouveau code de la famille, la mise à niveau du droit des affaires et la libéralisation du secteur audiovisuel sont également à mettre à l’actif des avancées.
Rencontres scientifiques
Créée le 4 juillet 1986, Ribat Al Fath est une association qui organise des rencontres scientifiques « pour contribuer au débat autour des questions essentielles et déterminantes pour l’avenir du pays ». Enseignement, environnement, formation professionnelle, santé…Cette association touche à plusieurs secteurs. L’association disposer de deux sources de financement : la première est principalement constituée de dons et legs des bienfaiteurs de l’association. La seconde source de financement trouve son origine dans les partenariats avec d’autres organismes gouvernementaux ou non.
L’Economiste - N. B.
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