« Le Maroc est un partenaire stratégique et loyal de l’Espagne »
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Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Adil Raiss, fraîchement nommé coprésident du Conseil économique Maroc–Espagne (CEMAES), aborde, sans langue de bois, les sujets d’intérêt pour les deux pays dans le cadre de la normalisation des relations, notamment la réouverture des frontières de Sebta et Melilla.
« Nous sommes d’accord sur le besoin de réactiver nos échanges et de les fructifier. Nous voulons construire quelque chose de différent, en intégrant en priorité le volet investissement. Même si les échanges commerciaux sont importants, l’Espagne n’est que le troisième investisseur en importance dans le royaume », a déclaré Adil Raiss dans un entretien à H24info, ajoutant que les deux pays souhaitent mettre en place un « partenariat gagnant-gagnant ».
Pour étayer ses propos, Adil Raiss explique que « le Maroc, grâce à l’Espagne, veut une plus grande ouverture sur les marchés latino-américains. De son côté, l’Espagne voudrait s’établir en Afrique, évidemment à travers le Maroc ». Le coprésident du Conseil économique Maroc–Espagne (CEMAES) est convaincu que les deux pays peuvent « construire quelque chose de grand ensemble… ».
À lire : Le Maroc et l’Espagne officialisent la réouverture des frontières de Sebta et Melilla
Concernant la réouverture des frontières de Sebta et Melilla le 17 mai prochain, Adil Raiss a soutenu que « le marché de la contrebande ne devrait pas reprendre comme auparavant », appelant à un « échange commercial plus officiel, transparent et structuré, afin de permettre aux villes de Tétouan ou Nador de se développer en ayant une économie solide ». Le responsable a par ailleurs rassuré qu’une dizaine de projets sont en cours de réalisation dans la zone industrielle de Fnideq.
Le développement du Sahara par des investissements espagnols éventuels a été aussi évoqué, en lien avec le récent changement de position de l’Espagne sur le Sahara. « Nous sommes ouverts à toute proposition. Il est évident que nous avons […] beaucoup de choses à faire, que ce soit dans le secteur de la pêche ou de l’agriculture pour ne citer que ceux-là. Je ne pense pas que c’est une affaire taboue. C’est une voie que nous devons explorer et je crois que plusieurs entreprises espagnoles accepteront de s’engager et de travailler dans cette partie du royaume », a souligné Raiss.
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