La période du ramadan ne serait pas propice à un "dé-confinement". C’est le moment par excellence des rencontres familiales et des prières en groupe. Cela risque d’anéantir les efforts fournis jusqu’à présent pour maintenir un certain contrôle sur le taux de contamination. Même si, depuis la mise en vigueur de l’état d’urgence sanitaire par les pouvoirs publics, 28 701 individus ont été interpellés sur l’ensemble du territoire du royaume, pour violation de cette mesure. Un total de 15 545 personnes ont été déférées devant les parquets compétents, après la procédure de la garde à vue. Ce qui, selon maroc-diplomatique.com, prouve qu’un "dé-confinement en ce mois d’avril, sera une mauvaise idée".
Les violations répétées de l’état d’urgence, la courbe du nombre de contaminations et de décès toujours en progression, et le pic de la pandémie qui n’est toujours pas atteint, suffisent à maintenir le confinement, pense le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Tedros Adhanom Ghebreyesus a expliqué que la seule possibilité d’éviter une deuxième vague de pandémie est de "renforcer le confinement", car "lever les restrictions trop rapidement pourrait entraîner une résurgence mortelle" de la pandémie.
En France, une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, révélé dimanche par Le Monde, estime que "le déconfinement devrait avoir lieu en mai ou juin". Au lendemain de la publication de cette étude, le président français a affirmé lundi, que le confinement était prolongé jusqu’au lundi 11 mai. "C’est la condition pour permettre à nos soignants de reconstituer leurs forces", a-t-il indiqué. Cette étape "ne sera possible que si nous continuons d’être civiques, responsables, respectant les règles afin de contenir la propagation du virus".