Maroc : de nouvelles mesures pour relancer le secteur immobilier
Le secteur de l’immobilier marocain, qui représente 14 % du PIB et 1 million d’emplois, est à l’agonie. Plusieurs acteurs du secteur ont proposé différentes mesures pour la...
Frappée de plein fouet par la crise du covid-19, le secteur de l’immobilier, déjà à l’agonie, nécessite un plan de relance d’envergure. C’est ce que propose l’Alliance des économistes istiqlaliens.
D’après l’Alliance, le plan proposé s’étale jusqu’à fin 2021 et s’articule sur trois principaux axes, dont des mesures urgentes en faveur des acquéreurs, notamment en incitant les promoteurs immobiliers et les opérateurs du secteur à concéder volontairement des baisses sur les prix de vente des logements d’au moins 10 %, de même que sur le logement social et le logement pour la classe moyenne, et ce jusqu’à fin 2021.
L’autre requête s’adresse aux promoteurs immobiliers et les opérateurs du secteur afin de préserver les emplois et de recourir aux matériaux de construction locaux. Par ailleurs, le plan d’action de l’Alliance propose le lancement au niveau de l’État, des mesures incitatives transitoires jusqu’à fin 2021, à savoir : la réduction à 50 % des taxes d’enregistrement et de conservation foncière pour les primo-accédants, mais également la suspension au niveau de la DGI, de l’application du référentiel des prix au vu de la baisse attendue des prix pendant la période retenue.
L’Alliance recommande également d’exonérer la TVA sur les intérêts bancaires des crédits logements destinés aux acquéreurs de logements sociaux. Quant aux banques, elles doivent, pour leur part, s’engager à promouvoir les financements des acquéreurs en appliquant pour les primo-acquéreurs un taux préférentiel (-50 points de base par rapport aux taux appliqués à la clientèle), sans frais de dossier, et en adoptant plus de souplesse et de célérité dans le traitement des dossiers de financement des acquéreurs, notamment au niveau de la quotité de financement.
S’agissant de la relance de l’activité, l’AEI souligne la priorité d’assurer la sécurité sanitaire sur les chantiers de construction, notamment avec la mise en place d’un “guide des bonnes pratiques” émanant des professionnels. Il définit les modes opératoires précis du retour des entreprises du BTP sur les chantiers, après la période de confinement, en assurant la sécurité sanitaire de tous les travailleurs au sein du chantier.
Aussi, préconise-t-elle de fluidifier toutes les procédures administratives à même de relancer la production, comme la généralisation des procédures dématérialisées des services de l’administration publique, en relation avec l’investisseur.
Pour l’amélioration de la trésorerie des entreprises, l’Alliance des économistes istiqlaliens appelle à l’activation de la mise en place des crédits “Damane Oxygène” pour améliorer la trésorerie des entreprises de construction et de promotion immobilière, avec une procédure fast track pour les petites d’entre elles qui sont au bord de l’asphyxie financière et une prise en compte des spécificités du secteur. Ce plan prend également en compte le renforcement de la commande publique dans le secteur et la mise en avant de la préférence nationale, tout en consacrant une part non négligeable de cette commande publique aux TPE.
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