Les pays arabes rejettent l’« accord du siècle »
Le Conseil de la Ligue arabe a fustigé, samedi au Caire, le rejet arabe de l’"accord du siècle" américano-israélien.
Le Maroc dit "apprécier" les efforts déployés par le président américain, Donald Trump, en faveur d’un règlement efficace du conflit israélo-palestinien. Néanmoins le royaume plaide pour la préservation du statut de Jérusalem.
Mardi dernier, à l’issue de ses entretiens avec le président portugais, Augusto Santo Silva, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a indiqué, lors d’un point de presse, que la "résolution de la crise palestinienne est la clé pour atteindre la stabilité au Moyen-Orient".
C’est en cela que le Royaume apprécie les efforts constructifs de paix, déployés par l’administration américaine actuelle, à travers un plan de paix, en vue de parvenir à une solution juste, durable et équitable à ce conflit. Mais selon le ministre, le Maroc se réserve le droit d’examiner les détails du plan pour un retour à la paix.
Toujours est -il que, selon les explications de Nasser Bourita, le "plan de paix" semble aller dans le même sens que les principes de paix défendus depuis toujours par le Maroc. "L’acceptation, par les parties, des différents éléments est, en effet, fondamentale pour la mise en œuvre et la durabilité de ce plan", déclare le ministre, soulignant que si la dimension économique est importante, elle doit être complétée par une dimension politique.
En ce qui concerne Jérusalem, Bourita a soutenu que le Maroc, dont le roi préside le Comité Al-Qods, réitère la position contenue dans "l’Appel d’Al-Qods" du 30 mars 2019, signé par le Roi, Amir Al Mouminine, et le Pape François, lequel propose que "l’accès des fidèles aux trois religions monothéistes soit respecté et que le droit de culte pour chaque fidèle soit un droit inaltérable". Pour le ministre des Affaires étrangères, le royaume considère que le statut de Jérusalem doit être préservé, et la décision finale doit faire l’objet de discussions entre les parties, conformément à la légalité internationale.
Le Maroc forme le souhait qu’une dynamique constructive de paix soit lancée, en vue d’une solution réaliste, applicable, équitable et durable à la question israélo-palestinienne.
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Le Conseil de la Ligue arabe a fustigé, samedi au Caire, le rejet arabe de l’"accord du siècle" américano-israélien.
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