Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, a apporté un démenti formel au sujet de l’existence de toute décision qui interdit à tous les fonctionnaires de quitter le territoire national s’ils ne présentent pas une autorisation dans les aéroports et les postes frontaliers.
La députée socialiste Hayat Laraichi a adressé une question écrite au ministre à ce sujet. Dans sa question, elle a précisé que « la police des frontières dans plusieurs aéroports continue d’exiger des attestations administratives aux fonctionnaires désireux de voyager à l’étranger sachant que la loi sur la fonction publique ne comporte pas cette disposition. Laquelle disposition concerne uniquement les fonctionnaires publics porteurs d’armes de service. » L’élue a demandé à Abdelouafi Laftit de prendre les mesures appropriées
pour éviter que cette procédure ne se produise, en se conformant à
l’article 24 de la Constitution qui garantit à tous la liberté de
mouvement, de résidence sur le territoire national, de quitter le pays
et d’y revenir.
À lire :Maroc : un ancien président de commune interdit de quitter le territoire
En réponse, le ministre a précisé que seuls les fonctionnaires porteurs d’armes de service sont obligés de présenter à la police des frontières une autorisation pour quitter le territoire national, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar. « L’autorisation de quitter le territoire national concerne uniquement les fonctionnaires inscrits dans la catégorie des porteurs d’armes (Sûreté nationale, FAR, douane, eaux et forêts, etc.), et ce, conformément aux dispositions légales exigeant l’obtention d’une autorisation auprès de leurs administrations respectives », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « De ce fait, le contrôle auquel sont soumis les fonctionnaires non porteurs d’armes, dans les différents centres frontaliers du royaume, se limite à vérifier qu’ils n’appartiennent pas à la catégorie de fonctionnaires devant fournir une attestation administrative pour quitter le territoire national. »