Maroc : la justice saisit les biens d’un ancien parlementaire
La Chambre chargée des crimes financiers et du blanchiment d’argent à la Cour d’appel de Fès a saisi tous les biens mobiliers et immobiliers d’un ancien parlementaire, ainsi que...
Dans leur lutte contre les barons de la drogue, les autorités judiciaires marocaines ont opté pour une nouvelle approche qui semble être plus efficace. Il s’agit de la saisie des biens des dealers qui leur permettent de blanchir l’argent sale.
On pourrait bien parler d’une guerre sans merci entre les autorités judiciaires et les barons de la drogue. En effet, dans leur lutte contre ce fléau, les autorités affichent une nouvelle arme pas moins redoutable que les précédentes et qui n’entend d’ailleurs laisser aucune chance aux cartels de drogue de prospérer dans le royaume.
C’est le journal Al Massae qui a livré cette information, affirmant que « la justice vient d’ouvrir le dossier du blanchiment d’argent opéré par des barons de la drogue connus dans le nord du royaume, et particulièrement à Tanger ». Mettant en pratique son nouveau mode opératoire, la justice a ainsi ordonné la saisie de plusieurs biens immobiliers, dont du foncier et des commerces, des voitures et autres biens de valeur dont se servaient les personnes incriminées pour blanchir leurs revenus issus du trafic de drogue.
Au total, Al Massae parle, de « biens d’une valeur globale dépassant les 50 millions de dirhams, concernés par cette vaste opération de saisies que la défense des accusés considère pourtant comme ne leur appartenant pas ». Il s’agit notamment, d’une « villa côtière très haut standing, de six cafés, deux restaurants, ainsi que plusieurs autres biens immobiliers situés dans le centre-ville de Tanger », retenus pour être saisis sur la base des conclusions d’une enquête judiciaire menée ces derniers mois.
Fait troublant, le journal rapporte que « la quasi-majorité de ces biens est, officiellement, la propriété des descendants ou des membres de la famille de six barons connus pour appartenir à deux réseaux différents de trafiquants », ajoutant que leur acquisition dans le même laps de temps laisse présager des soupçons de blanchiment d’argent.
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