L’Algérie soutient le Front Polisario contre le Maroc dans le conflit au Sahara. Depuis des années, le pays appelle à un référendum d’autodétermination alors que le Maroc propose un plan d’autonomie de ce territoire. L’Algérie est restée ferme sur sa position, malgré les soutiens des États-Unis, d’Israël, de l’Allemagne, de la France, et récemment de l’Espagne à la proposition marocaine.
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Les deux pays s’affrontent aussi sur un autre terrain : la Kabylie. Le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a récemment appelé à l’autodétermination de cette région montagneuse située au nord-est de l’Algérie. « Pourquoi l’Algérie ne permet-elle pas à la Kabylie de décider de son destin, de s’exprimer et de choisir librement son destin de la même manière que l’Algérie le demande pour les résidents (sahraouis) des camps de Tindouf ? », a déclaré le diplomate marocain.
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Réagissant à ces propos, l’envoyé spécial algérien pour le Sahara, Ammar Blani, a affirmé que le Maroc « tente lamentablement de semer la confusion dans l’opinion publique nationale et internationale en faisant une mauvaise comparaison avec le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, reconnue et légitimée au niveau international et par les résolutions de l’ONU ». Et d’ajouter : « Des leaders de la guerre de libération nationale (contre la France) appartiennent à la région de Kabylie. L’Algérie est une et indivisible ».
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Le diplomate algérien a ensuite qualifié les propos de son homologue marocain d’« irresponsables » et de « ridicules », déplorant par ailleurs que le Maroc continue de faire subir « les formes les plus graves de torture et d’humiliation » aux milliers de citoyens de la région marocaine du Rif. Des échanges qui risquent d’exacerber les tensions entre les deux pays.