En Algérie, Saïd Ben Kamou, le wali de Béchar, affirme qu’il reçoit des coups de partout tendant à faire échec au méga-projet de mine de fer de Gara Djebilet (Tindouf). La mise en valeur de ce gisement avait fait l’objet d’une convention de coopération entre Rabat et Alger. Le Maroc serait-il derrière ces coups ?
« Depuis que nous avons lancé la mise en exploitation de la mine de Gara Djebilet, nous n’avons cessé de recevoir des coups de partout pour que ce projet ne voie jamais la lumière », a déclaré Saïd Ben Kamou, sans toutefois préciser l’origine des coups. Il a tout de même affirmé avoir « des preuves formelles » sur l’existence de « parties et de plans » visant « à saper toute la politique et les grands projets qui peuvent hisser le pays au rang des pays développés ».
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Le Maroc serait-il derrière ces coups ? Une convention de coopération avait été signée entre le Maroc et l’Algérie le 15 juin 1972 à Rabat pour la mise en valeur de la mine de Gara-Djebilet. Mais selon un ancien ambassadeur, le Maroc n’a aucun droit sur le gisement, car la convention est tombée en caducité pour des raisons à la fois juridiques et politiques. Selon les explications de certains observateurs, « les blocages dont pourrait faire l’objet le projet de Gara Djebilet ne viendrait pas de possibles prétentions de Rabat sur ce gisement de fer « en or », mais plutôt d’autres origines, internes ou externes, au vu des enjeux colossaux qu’il suscite en termes d’accès aux matières premières dans la région et de recettes en devises qui peuvent en être tirées ».
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Pour rappel, le gisement de Gara Djebilet est considéré comme l’une des plus grandes mines de fer dans le monde, avec des réserves estimées à plus de 3 milliards de tonnes, dont 1,7 milliard de tonnes exploitables.