Le rappeur américain d’origine marocaine French Montana de son vrai nom Karim Kharbouch a gagné un procès dans l’Illinois, où il était poursuivi pour violation de droit d’auteur.
D’abord ce constat : certains politiques marocains s’essayent au marketing politique. La preuve : ce n’est plus seulement pour prononcer leurs discours qui, pour les citoyens, n’ont ni queue ni tête qu’ils ameutent leurs troupes. Pour une fois, ils tentent de varier le menu en organisant des spectacles.
Là aussi, ils innovent. Le temps n’est plus aux cassettes de Fairouz et de Marcel Khalifa qui servaient surtout à faire patienter le public en attendant l’arrivée sur scène du « zaïm » (vieux leader). Désormais, l’heure est aux vrais shows. Tout y est : de vraies têtes d’affiche, des sonos à crever les tympans, une ambiance délirante, des jeux de lumières... « L’hayha » (fête folle) quoi !
Dans ce registre, l’USFP se montre branchée en marquant sa préférence pour le Rap. Après avoir annoncé la couleur en se payant les services de Bigg, alias El Khasser, lors du congrès de la jeunesse USFPéiste, le parti de Lyazghi a dernièrement persisté et signé en organisant le festival de la rose. Bigg était encore une fois en vedette aux côtés d’autres artistes de la nouvelle scène musicale : H-Kayne... Nass El Ghiwane étaient aussi de la partie.
Voulant montrer qu’il a d’autres préférences musicales, le PPS a misé sur l’amazighe. Et c’est Hadda ou Aàkki et Omar Boutmazoughte que le parti d’Ismaïl El Alaoui a choisi comme têtes d’affiche. Plus récemment, les militantes du parti socialiste (parti sorti du giron de l’USFP) ont choisi d’ouvrir le congrès constitutif du département féminin par des chansons, live, de Saïd Al Maghribi.
La nouvelle tendance des shows « politiques » semble donc promise à un bel avenir. A l’évidence, les jeunes, connus par leur désaffection pour la politique, sont les cibles privilégiées des spectacles initiés par ces partis politiques. Mais, ils ne sont pas les seuls à être visés. Certains shows misent également sur les femmes.
Explication : « Jeunes et femmes sont convoités non seulement pour être les spectateurs le temps d’une soirée, mais pour devenir les acteurs, politiques, de demain ». Ressassé à l’envi par les organisateurs des « hayha » à fondement politique, ce slogan est, selon de nombreux observateurs, trop beau pour être vrai. « Le public cible a, lui, d’autres idées derrière la tête », affirment-ils.
Les avis de certains spectateurs sont si surprenants, tout autant que ceux de certains artistes. Ceux-là même qui participent aux shows initiés par des partis politiques (lire le témoignage de Bigg et de quelques spectateurs ciblés par les politiques). Appeler à la participation politique par la voix de chanteurs, est la voie empruntée également par 2007 Daba. Cette association a sorti des clips incitant femmes et jeunes à s’intéresser à la politique et à voter. Elle a aussi conseillé à différents partis politiques de tendre le micro aux idoles des jeunes pour mieux les accrocher. Maintenant que ce conseil a été suivi par certains, les opinions sont partagées tant en ce qui concerne la méthode que ses résultats.
Le Reporter - Mohamed Zainabi
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