Une Canadienne d’origine marocaine condamnée pour avoir épousé deux hommes au Maroc

3 février 2014 - 23h10 - Monde - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Un Marocain établi au Canada a porté plainte contre sa femme, avec qui il a un enfant, après avoir appris que cette dernière s’était mariée avec un autre homme originaire de la ville de Fès. Le procès qui s’est achevé devant le tribunal de première instance de Rabat, mêle polygamie, cupidité et mariage blanc.

Dans sa déposition, l’homme indique avoir épousé l’accusée en 2003 à Rabat, avant de partir avec elle au Canada. Le second mari convoqué par la police affirme, pour sa part, avoir contracté ce mariage pour obtenir un permis de séjour au Canada, affirmant qu’il ne savait pas que sa femme était mariée.

L’accusée, une Canadienne d’origine marocaine a affirmé devant la Cour que son deuxième mariage avait pour objectif de faire immigrer son second époux, pour que le frère de celui-ci épouse sa sœur.

La mise en cause est poursuivie par son premier mari pour escroquerie, mais aussi pour préjudice moral grave. L’homme avance qu’il a été atteint dans son honneur, sa masculinité et sa stabilité familiale, après avoir découvert qu’il partageait son épouse avec un autre homme,

L’épouse polygame avançant devant le tribunal qu’elle s’était remariée parce qu’elle croyait que son premier époux l’avait répudiée, a été condamnée à six mois de prison ferme. Son avocat a fait appel de cette décision, affirmant que cette affaire n’est qu’un prétexte et que sa cliente est victime d’un règlement de comptes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Canada - Fès - Droits et Justice - Rabat - Immigration - Mariage

Ces articles devraient vous intéresser :

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

« Épouse-moi sans dot » : un hashtag qui fait polémique au Maroc

Le hashtag « Épouse-moi sans dot » qui s’est rapidement répandu sur les réseaux sociaux ces derniers jours, a suscité une avalanche de réactions au Maroc. Alors que certains internautes adhèrent à l’idée, d’autres la réprouvent fortement.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Les Marocains parmi les plus expulsés d’Europe

Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».

Divorces au Maroc : Une tendance inquiétante à la hausse

Au Maroc, le nombre de mariages a considérablement baissé, tandis que les cas de divorce ont enregistré une forte hausse au cours des quinze dernières années. C’est ce qu’indique le Haut-commissariat au plan (HCP) dans un récent rapport.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Expulsions de France : autrefois protégés, ils sont désormais visés

Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.