Organisé à l’initiative de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et notamment son président Ilyas El Omari, il vient de donner quelques pistes susceptibles de sortir de la crise.
Plusieurs personnalités du monde politique étaient présentes, notamment le ministre de la Justice Mohamed Aujar et Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, ainsi que le président du CNDH Driss Yazami. Des acteurs associatifs marocains et étrangers avaient également répondu à l’appel émis par Ilyas El Omari. Mustapha Ramid, lui, avait décliné l’invitation.
Parmi les propositions formulées par les participants : la libération de tous les détenus arrêtés depuis le début des manifestations et ce sans conditions. Leur libération permettait, selon les participants, de montrer la bonne volonté des autorités. En plus de ces libérations, il est également recommandé la fin des arrestations parmi les manifestants et le retrait pur et simple de toutes les forces de police à Al Hoceima et Imzouren.
Les droits de l’Homme ont également été évoqués durant ce colloque et une enquête a été demandée par les participants pour faire la lumière sur toutes les atteintes supposées à ces droits depuis le début du mouvement Hirak. A plusieurs reprises, les avocats de la défense ont condamné les méthodes musclées utilisées par les forces de l’ordre durant les arrestations et certains ont évoqué des cas de torture pendant des interrogatoires. Répondant à cette polémique, le gouvernement avait promis de sanctionner toute atteinte aux droits des personnes arrêtées ou détenues à Al Hoceima et à Casablanca.
Les revendications économiques et sociales ne sont pas oubliées et le Conseil économique, social et environnemental a été sollicité pour qu’il émette son avis sur les orientations à donner au développement à tout le nord du pays et permette de répondre rapidement et efficacement aux revendications formulées par la population.