A Casablanca, une marche de protestation du Mouvement 20 février, dominée par le mouvement Justice et bienfaisance, a sillonné le quartier populaire d’Oulfa en revendiquant la dignité, la liberté et la justice sociale.
Les manifestants criaient à tue-tête "on ne lâche pas jusqu’à la tombée du despotisme", "Non au cumul de la fortune et du pouvoir", "La souveraineté au peuple" et "Nous voulons plus d’égalité".
Sur la place Bab El Had de Rabat, plus de mille sympathisants du Mouvement 20 février ont manifesté contre la nouvelle constitution et ont appelé à la moralisation de la vie politique au Maroc et une constitution démocratique.
Huit personnes auraient été blessées lors de l’intervention des forces de l’ordre ayant dispersé la marche qui tentait de franchir une ceinture de sécurité formée par les autorités pour éviter des altercations entre pro et anti constitution.
A Safi, près de trois mille personnes ont manifesté pour commémorer le quarantième jour de la mort de Kamal Omari, militant du Mouvement 20 février décédé le 2 juin dernier.
Des manifestants à Nador ont quant à eux accusé l’Etat d’avoir truqué les résultats du référendum populaire du premier juillet dernier. La manifestation a failli tourner à l’affrontement entre pro et anti constitution mais l’intervention des forces a permis de calmer les esprits à temps.
A Chefchaouen même scénario. Près de deux mille personnes ont participé à une marche du Mouvement 20 février, scandant des slogans louant les révolutions récentes dans le monde arabe tels "vive les révolutions tunisienne, libyenne et égyptienne" et incitant à une révolution au Maroc.
Dix jours après le référendum sur la nouvelle constitution, approuvée par 98,49% de votants, le ton monte au Maroc. La constitution qui accorde de plus larges prérogatives au Premier ministre, a divisé les membres du Mouvement 20 février, dont une partie a voté pour la nouvelle constitution.