Si Abdellah Bouanou refuse que ses services collectent cette taxe, c’est qu’il la considère comme « haram » ou illicite aux yeux de la religion, rapporte le journal Assabah. Cette taxe locale est normalement due par tous les établissements servant de l’alcool, que ce soit les bars, les boites de nuit ou encore les hôtels.
D’après la même source, une réunion s’est tenue dernièrement avec le Trésorier régional durant laquelle un plan a été mis en place pour collecter les taxes et les arriérés dus à la commune, mais celle sur l’alcool n’a pas été mentionnée lors de cette réunion.
Pour l’opposition, le maire de Meknès a peur d’être accusé de combattre le commerce de l’alcool alors que l’intéressé lui-même dément catégoriquement. Questionné par le journal, Abdellah Bouanou assure n’avoir jamais été contre la collecte de cet impôt confiant que si cela avait été dans ses prérogatives, il aurait même autorisé les débits d’alcool à ouvrir une heure plus tard. Mais, cette prise de position pourrait coûter cher au maire, soutient le journal qui parle d’un prix sur le plan politique et de l’abandon du soutien du Mouvement unicité et réforme (MUR).