Des « drag chikhates queens » marocaines bousculent les normes de genre
Briser les stéréotypes de genre en s’inspirant d’une figure emblématique du Maroc, c’est le pari audacieux d’une troupe de cabaret casablancaise.
Le peintre et écrivain Mahi Binebine a, dans son dernier roman, rendu hommage aux chikhates, ces danseuses qui animent avec fougue les fêtes marocaines.
"Rue du pardon". C’est le titre du nouveau roman dédié aux chikhates. L’héroïne de ce livre, Hayat (« La vie », en arabe), a grandi dans cette ruelle pauvre et grouillante de vie à Marrakech, au sein d’une famille peu aimante, fait savoir Le point.
Confrontée aux vicissitudes de la vie, celle-ci trouve refuge chez Mamyta, la plus grande danseuse orientale du Royaume, et devient à son tour une vedette de la danse.
« Je me suis inspiré de la vie d’une amie chikha, en effet. À chaque fois qu’elle a besoin de se reposer, elle vient chez des artistes et ils la considèrent comme une artiste à part entière, non comme une chikha, pas comme une demi-pute », a confié Mahi Binebine, dans un entretien avec le magazine français.
Selon l’écrivain, ce roman a été écrit par amitié pour cette femme. C’est également une manière de réhabiliter les chikhates dans la société marocaine. Mahi Binebine les considère par ailleurs comme des féministes avant l’heure, un modèle d’émancipation et de féminisme.
Aller plus loin
Briser les stéréotypes de genre en s’inspirant d’une figure emblématique du Maroc, c’est le pari audacieux d’une troupe de cabaret casablancaise.
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