Alors que « la proportion de propriétaires passe de 40 % en 1975 à 50 % en 1999 pour les natifs, le taux débute à 8 % en 1975 et n’atteint même pas 20 % en 1999 pour les immigrés d’Afrique du nord ! ». C’est qu’a affirmé le chercheur Matthieu Solignac, dans une interview accordée à Le Parisien.
Selon ses explications, les raisons de cette disparité sont nombreuses et variées. Il s’agit, entre autres, du niveau d’études, des ressources financières et de la maîtrise de la langue française.
Selon lui, le phénomène d’achat dans le pays d’origine, qui pourrait également justifier cet état de choses, est relativement important.
Même s’il estime qu’une partie de leurs difficultés sont semblables à celles que rencontrent les natifs, Matthieu Solignac nuance : « On observe tout de même qu’à caractéristiques individuelles semblables, l’accès à la propriété en France reste moindre pour les immigrés d’Afrique du Nord ».
L’universitaire a par ailleurs fait savoir que l’acquisition d’informations sur le fonctionnement et les opportunités disponibles sur les marchés du travail, du crédit et du logement en France peut aussi être plus difficile pour les immigrés. A cela s’ajoutent les phénomènes de discrimination.
A titre illustratif, Matthieu Solignac laisse entendre que les immigrés d’Afrique du Nord ont quelquefois des difficultés à contracter un crédit. En conséquence, « ces obstacles nuisent à l’accumulation de richesses, étape pourtant nécessaire à l’achat d’un bien immobilier », conclut-il.