Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue « l’boufa » qui détruit les jeunes marocains en silence.
Le cannabis marocain fait encore parler de lui en France. Dans un document confidentiel rédigé par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), les experts français se disent préoccupés par le trafic international de stupéfiants, principalement en provenance du Maroc.
Dans un document de 140 pages, la DCPJ analyse la criminalité organisée en France et dresse un état des lieux des organisations criminelles. Le rapport souligne la persistance des organisations traditionnelles (Corses, Marseillaises...), mais s’inquiète d’une nouvelle catégorie issue principalement des cités sensibles des banlieues françaises.
Cette nouvelle catégorie est "responsable des importations massives et continues de cannabis marocain, principale source d’irrigation de l’économie souterraine en France", souligne le rapport. Cette mafia importe du Maroc et des Pays-Bas chaque année près de 250 tonnes de cannabis et engrange plus d’un milliard d’euros de bénéfices.
Même si celles-ci ne sont pas à proprement parler des mafias, elles en ont leurs caractéristiques ou du moins elles en adoptent les règles. Les caïds, qui sont en général établis au Maroc ou en Espagne, dirigent de loin leurs réseaux. Par exemple, ils n’hésitent pas à exercer un contrôle physique des cités en usant de la force pour maîtriser leur territoire.
Le rapport revient également sur d’autres groupes mafieux qui exercent en France. Ainsi, les individus originaires du Kosovo et d’Albanie sont spécialisés dans le trafic de cocaïne et d’armes, alors que ceux issus de la communauté "rom" font du trafic de mendicité leur principale source de revenus. Les groupes originaires de Russie sont quant à eux plutôt spécialisés dans les règlements de compte et le blanchiment immobilier.
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