Au Maroc, des individus profitent de la pénurie des livrets de famille notée dans certaines communes du fait de la rupture de stocks restants, pour vendre ces documents à des prix élevés.
L’escroquerie est désormais totale. Pratiquée depuis des années sur des biens immobiliers, surtout après la vague des départs des étrangers qui résidaient au Maroc après le protectorat, elle refait surface ces derniers temps.
En ce mois de janvier, un ressortissant français, né à Casablanca en 1943, est revenu dans sa ville natale pour se ressourcer et montrer à sa femme la maison que ses parents possédaient au Mâarif.
Une fois sur place, il a constaté que la maison était complètement anéantie et que des travaux de construction d’un immeuble étaient en cours. Or, ni ses frères et sœurs, ni lui, en tant qu’héritiers, n’avaient vendu la maison à quiconque. Il s’en va à la conservation foncière pour constater que le titre foncier avait changé de nom et qu’une dame de nationalité italienne avait vendu la maison à un Marocain.
Le titre foncier précise aussi que la dame italienne avait reçu la maison sous forme de don de ses anciens propriétaires. Le titre précise aussi l’identité, l’adresse et la fonction du Marocain mais aucune trace, à part le nom, de la dame italienne. La chronologie montre aussi que la mère de Jean, le Casablancais, est morte en Italie en 1979, alors qu’elle n’est décédée en fait que pendant le mois de novembre 2007.
Une plainte a été déposée devant le Parquet de Casablanca pour faux et usage de faux. A noter qu’une mafia est constituée depuis un certain nombre d’années.
Ses membres repèrent des biens immobiliers et des terres agricoles abandonnés par leurs propriétaires, font le déplacement en France, en Italie ou en Espagne pour falsifier des actes de vente au nom de leurs véritables propriétaires et s’accaparent les biens.
Gazette du Maroc - Mohamed Ahed
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